Collecte laitière, baisse de production, réforme d’animaux, stabulations inondées… Les crues du Pas-de-Calais affectent durement les éleveurs [Article mis à jour le 13/11/23 à 17h31]
Après le passage des tempêtes Ciaran et Domingos, le Pas-de-Calais a affronté une nouvelle vigilence crue. Pour nombre d’éleveurs, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Car l’eau fait des ravages. A Frencq, près de Berck-sur-Mer, un agriculteur a perdu 9 animaux en début de semaine avec les inondations. « Il y avait un bon mètre d’eau dans l’étable, ça montait jusqu’au nombril si bien que des veaux se sont retrouvés coincés dans leurs niches ».
Des stabulations inondées
Les témoignages d’éleveurs impactés pleuvent. Du côté de Lacre, Cédric Martel a également dû affronter les intempéries. « Lundi matin, l’eau est montée dans la stabulation jusqu’à 50 cm », explique l’agriculteur qui a aussitôt sorti ses vaches en pâture pour les mettre au sec. « Il a commencé à pleuvoir vers 4 h du matin, et vers 9 h, on avait les pieds dans l’eau. La décrue est arrivée en milieu d’après-midi. Et encore, j’ai de la chance parce que certains l’ont attendue plus longtemps ».
La production a baissé de 10 1
Si les vaches sont maintenant au sec après un curage complet du bâtiment, la production laitière est tombée. « J’ai perdu dans les 10 l (soit un tiers de la production journalière, NDLR) » regrette Cédric. « Le stress, le froid et le manque de confort n’ont pas aidé ». La collecte a toutefois été assurée sur l’exploitation. « Le laitier est passé mercredi, les routes étaient dégagées. Mais il y a des éleveurs qui ont dû jeter du lait… », estime l’agriculteur. « Tout dépend de quand vient la pluie par rapport au calendrier de collecte ».
Notre belle côte d’opale connaît actuellement des inondations sans précédent et devant e déluge malgré la perte de tout ou partie de notre outil de production la solidarité paysanne demeure #sauverdesvies#apad62pic.twitter.com/uvKuColUyV
La collecte laitière n’est pas la seule impactée. Dans le département, la vente d’animaux va bon train. « Les éleveurs nous appellent pour se délester des réformes », confie un marchand de bestiaux. Avec des bâtiments inondés, certains préfèrent évacuer rapidement les animaux proches du départ. « En ce qui me concerne, j’ai bougé une cinquantaine de bêtes qui auraient dû partir dans les deux mois qui viennent ». Une situation qui, aux dires du marchand, n’arrange pas le marché de la viande : « le cours de la réforme est à la baisse depuis un mois, et l’arrivée brutale de marchandise sur le marché n’aide pas à maintenir les prix ».
Chez Vincent l'eau est montée dans les bâtiments .Heureusement il a pu sortir ses génisses des bâtiments . Chiffrer les dégâts et surtout espérer que l'alerte rouge de ce jour ne ramène pas une nouvelle "chasse d'eau" !! @fddpl62 @FNPLait@MFesneaupic.twitter.com/BxClzoTZHf
Thierry Roquefeuil, président de la FNPL est venu ce jeudi 9 novembre au chevet des éleveurs impactés. Fourrage humide, stabulations inondées… Le président du syndicat invite les éleveurs à « chiffrer les dégâts » tout en espérant que la pluie, qui continue de tomber, ne vienne pas empirer le bilan actuel.
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