74 % des éleveurs surchargés de travail, mais seuls 12 % prêts à embaucher : les commentaires des lecteurs de Web-agri confirment ces chiffres de l'enquête de Cowform. Et selon eux, impossible d'y remédier que ce soit via les ETA ou les Cuma. Partout, la main-d'œuvre manque et surtout l'argent dans les élevages pour y recourir.
Les ETA ? « Elles sont débordées » !
« Les entreprises de travaux agricoles (ETA) manquent de main-d'œuvre et sont débordées, estime Gérard Jarnier. Ça va être très difficile d'y avoir recours dans des délais raisonnables. » « Certaines arrêtent l'agriculture pour passer en TP où il est plus facile de fidéliser le personnel grâce à des horaires réguliers », ajoute-t-il.
Les délais ne sont plus raisonnables.
« Dans quel secteur ? », demande René Flandrin.
« Près de Redon dans le 35 (Ille-et-Vilaine) », répond Gérard Jarnier.
Les Cuma ? « Trop chères » !
« Pourquoi pas faire appel aux Cuma plutôt ? », suggère Alexandre Rossi.
« Ce sera tôt ou tard le même problème pour trouver de la main-d'œuvre stable... », juge Gérard Jarnier.
« Oui c’est sûr, c’est de plus en plus dur, reconnaît Alexandre Rossi. Mais les Cuma ont des atouts que n’ont pas les ETA », poursuit-il, sans préciser lesquels.
Bientôt du mal aussi à trouver du personnel.
Gérard Jarnier est d'accord mais pas complètement : « Oui sans doute mais non question tarif. » Il s'explique : « Les ETA ont recours à des CDD saisonniers alors que les Cuma embauchent leurs employés au moins à l'année. »
Vincent Mathieu pense, lui qu'il « n'y a pas de grand écart entre une Cuma clé en main et une ETA ».
Vincent propose ses services
Alexandre Buot conseille sinon « de déléguer aux arpètes (apprentis, NDLR) ».
Vincent Authouart, « ancien ouvrier agricole », propose même ses services : « Je suis dans l'agriculture depuis tout petit. Aujourd’hui, c’est une passion pour moi. Je suis prêt à travailler le week-end, notamment pendant les pics d'activité agricoles. » Mais il « n'a jamais eu de réponse de personne ». « Donc le besoin main-d'œuvre en agriculture et en élevage ne doit pas être si important que ça », conclut-il.
« Je vous attends », rétorque Bruno Baerst.
« Malheureusement, nous se sommes pas dans le même département », indique Vincent Authouart. « Sinon cela aurait été avec plaisir », assure-t-il.
« Réduire ou arrêter l'élevage »
Cependant, pour déléguer des tâches agricoles à une ETA, une Cuma, un apprenti et encore plus un salarié, « faut déjà avoir le budget », fait remarquer Denis Bruand.
Autre alternative selon Régis Diard : « réduire la voilure » en termes de production, donc de cheptel, etc.
« Chez nous, on a trouvé la solution et elle est simple : arrêter l'élevage, trop contraignant et pas rentable », ironise Popeye.
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