La dermatose nodulaire contagieuse perturbe le commerce du lait Spot

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(©Cedric FAIMALI/GFA)

Les acheteurs européens demandent une attestation certifiant que le lait ne provient pas de la zone de surveillance autour des foyers.

Selon le dernier relevé de FranceAgrimer (semaine 28), la collecte nationale stoppe sa descente et s’accroît de + 0,7 %. Les pluies régulières depuis devraient confirmer cette tendance. Malgré tout, la courbe de la collecte reste sous le niveau de celle de l’an passé à la même époque. Dans le Grand Est, elle est même inférieure de 10,5 % et de 4,4 % en Bourgogne-Franche-Comté. La coopérative Pâturages comtois fait l’hypothèse que le prix de la viande élevé incite les éleveurs à se séparer plus rapidement de vaches qu’ils auraient gardées en temps normal.

Cette faible disponibilité en lait s’équilibre avec la baisse estivale de consommation, renforcée par les fortes chaleurs qui ont découragé les consommateurs d’acheter des fromages. Quant aux fabricants de lait UHT, ils doivent gérer des stocks de briques et de bouteilles d’un mois et plus. Pour la cinquième semaine consécutive, le prix du lait Spot est reconduit en moyenne à 450 €/1 000 l dans le Grand Ouest.

Acheter en dehors de la zone DNC

Le marché Spot est connecté à l’actualité du moment. Sans surprise, il réagit à la crise de la dermatose nodulaire contagieuse qui sévit en Savoie et Haute-Savoie. Des opérateurs italiens, espagnols, belges et allemands refusent les laits de la zone touchée et veulent être rassurés par un document attestant que leur achat ne provient pas de la zone de surveillance (50 km autour du foyer).

(© GFA)

Les congés perturbent les prévisions

Ces industriels européens rythment les débuts de la semaine tandis que les Français sollicitent les courtiers à partir du jeudi, à l’achat et à la vente. Ils anticipent moins facilement leurs besoins et leurs stocks. Les congés des salariés accentuent le manque de personnel dans l’industrie laitière. Le secteur du transport souffre également du manque de chauffeurs.

La crème européenne chahutée

Parallèlement, le marché de la matière grasse est perturbé. Selon Atla, le prix du beurre sur le marché Spot a reculé de 80 € la tonne en semaine 29. Vraie info ou intox, le bruit court que les acheteurs de crème ont couvert leurs besoins du quatrième trimestre et du premier trimestre 2026. Toujours est-il que le prix Spot de la crème européenne descend à 8 200 €-8 400 € la tonne en semaine 31. Il a perdu 1 000 € en trois semaines. Les industriels français qui n’ont pas besoin de l’origine France pour un certain nombre de leurs produits préfèrent s’approvisionner sur le marché européen, libérant de la crème française… Ce qui alimente la baisse du prix de la crème. On y verra plus clair à partir de la mi-août. Les responsables d’achats et de ventes seront rentrés de congés et les fabrications reprendront dans la perspective de la rentrée scolaire.

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,23 €/kg net +0,09
Vaches, charolaises, R= France 7,06 €/kg net +0,07
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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