Le président Dairygold, l'une des plus importantes coopératives laitières irlandaises, basée dans le comté de Cork, se veut optimiste pour l'avenir de la filière. Il livre son analyse.
« En douze ans, nous avons investi 600 M€ en y incluant les investissements avec Ornua, qui rassemble les coopératives irlandaises à l’export, et le fromager norvégien Tine. Hormis des investissements plus modestes qui apporteront de la plus-value sans lait supplémentaire, la refonte de notre outil industriel est achevée. Il a été pensé pour 1,6 à 1,7 Md de litres, mais notre collecte s’est stabilisée à 1,4 Md de litres et restera à ce niveau les deux à trois prochaines années.
L’âge moyen de nos adhérents étant de 59 à 60 ans, la situation pourrait devenir critique dans cinq à dix ans si nous ne faisons rien. Une douzaine d’éleveurs de viande bovine et de céréaliers ont rejoint la coopérative. Il faut amplifier le phénomène en donnant envie de devenir producteurs de lait. Peut-être faudra-t-il se résoudre à fermer des ateliers ou créer des partenariats avec d’autres coopératives.
Il faut amplifier le phénomène en donnant envie de devenir producteurs de lait
Pour l’instant, nous faisons face au retournement des marchés. Comme toutes les coopératives irlandaises, nous sommes pris en étau. Les ventes de cheddar et de beurre ont débuté au moment où leurs cours amorçaient leur descente, alors qu’ils ont été fabriqués à partir de lait acheté au prix élevé du printemps. Dairygold a pris la décision de baisser le prix de base sur plusieurs mois [NDLR : 385 €/1 000 l de prix de base en 38/32 sur les livraisons d’octobre, selon notre conversion]. Restons optimistes. La demande mondiale de produits laitiers est fondamentalement bonne. Les projets de développement d’Ornua et les ingrédients pour les produits de santé que nous commençons à développer vont nous aider. »
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