De 415 €/1 000 l en janvier, le prix de base d’Eurial atteint 445 € en septembre. Elle vise de 433 € à 435 € en moyenne sur 2024. Le quatrième trimestre sera déterminant.
Eurial, la branche lait du groupe coopératif Agrial, achève ses investissements sur le site de mozzarella d’Herbignac (Loire-Atlantique) et à la beurrerie de Bellevigny (Vendée). Sur le premier, la nouvelle tour de séchage des perméats de la fromagerie et de la caséinerie produira ses premières poudres au printemps 2025. L’agrandissement et la mise aux normes de la seconde seront terminés fin 2024. Ils totalisent 95 M€ : 72 M€ pour le premier et 23 M€ pour le second. « Ils ne nécessitent pas de volumes de lait en plus, précise Pascal Le Brun, président d’Eurial. L’objectif est d’augmenter de 5 M€ à 10 M€ l’EBE annuel par une meilleure valorisation des coproduits et de la matière grasse. »
80 M€ d’investissements par an
La branche lait pèse pour près de 45 % dans l’EBE 2023 d’Agrial qui s’élève à 239 M€ (47 % en 2022). « Cet EBE supplémentaire participera au prix du lait mais aussi à continuer de développer les outils industriels. » Eurial investit chaque année 70 M€ à 80 M€ dont la moitié en entretien et mises aux normes. Leur décarbonation et leur meilleure gestion de l’eau font partie des défis de ces prochaines années. Pascal Le Brun prend l’exemple de Bellevigny. « C’est un chantier monumental qui y est mené. Les assurances demandent une toiture protégée du risque d’incendies. Elle nécessite une charpente pouvant résister à l’eau envoyée à forte pression. Sa construction passe par une double toiture provisoire. »
Eurial a versé un prix moyen de 470,15 €/1 000 l sur l’année civile 2023 (avec 43,14 g/l de TB et 34,08 g/l de TP). « L’enjeu est de faire aussi bien en 2024. »
Retard pour l’instant sur le prix du lait
Son prix de base a progressivement augmenté cet été pour atteindre 445 € en Bretagne Pays de la Loire. Selon l’Observatoire du prix du lait de L’éleveur laitier dans cette région, il a un retard moyen de 10 €/1 000 l sur la période janvier-septembre 2024 par rapport à janvier-septembre 2023. Sur le prix en qualité 42/33 et super A de l’observatoire, le retard s’accentue à 12,6 € puisque la ristourne annuelle versée en numéraire a diminué (2,88 €/1 000 l contre 5,73 € en 2022). « Nous nous battons pour être au rendez-vous à la fin de l’année. La bonne nouvelle est que les sites de produits ultrafrais sous marque de distributeurs tournent à plein. « Nous profitons de la demande des consommateurs pour des produits moins chers mais c’est au détriment de la valeur », nuance le président d’Eurial. Les marques des entreprises sont moins plébiscitées, « ce à quoi est confronté notre client Savencia à qui nous fournissons 41 % de notre collecte. » Le marché de la mozzarella souffre, lui, de l’arrivée d’usines en Europe. Il lui faudra un peu de temps pour absorber ces nouveaux supplémentaires. Les négociations avec les GMS s’annoncent de nouveau muscler pour passer des hausses, mais aussi pour conserver les volumes.
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