Lait, viande, pâturage, stock... : à chaque système ses bons résultats

Vache
L'échelle n'est certes pas la même d'un système à l'autre, mais il est possible de tirer de belles marges. (©Pixabay)

Avec son "challenge éleveurs", Eilyps met en avant sept élevages aux performances technico-économiques remarquables. Découvrez la présentation de ces éleveurs laitiers et allaitants de tous types de systèmes en vidéos. [Article initialement paru le 14/08/23, mis à jour le 22/08/23 à 9h09]

Ils sont éleveurs de bovins lait, bovins viande ou encore caprins lait du Grand Ouest et les voici sur le devant de la scène pour parler de marge sur coût alimentaire. Que ce soit en système pâturant ou non, ces éleveurs ont su atteindre un beau niveau de performances qui leur vaut de remporter le challenge éleveurs organisé par Eilyps.

Une marge sur coût alimentaire de 10,5 €/vache/j contre 8,1 € pour la moyenne

Didier Sauvée du Gaec de la Brandais (35) remporte la catégorie "système maxi-stock" (éleveur ayant plus de 5 t MS de fourrage stocké consommé). Sur 155 ha, l'éleveur élève 130 vaches à une moyenne de 11 500 kg de lait. Il fait de la transformation à la ferme.

Sa marge sur coût alimentaire se situe à 10,5 €/vache/j contre 8,1 € pour la moyenne de secteur. Pour en arriver là, Didier a beaucoup travaillé sur la qualité des fourrages et l'autonomie fourragère, le logement et animaux et leur valeur génétique (il recherche davantage les taux). Et pour ajuster au mieux sa ration, il réalise depuis quelques temps une analyse des acides gras du lait.

L'EARL Garnier : des vaches au pâturage

Dans la catégorie "système pâturant" (plus d'1,5 t MS d'herbe pâturée par vache), c'est Marie-Noelle et Pierrick Garnier qui s'illustrent avec une marge sur coût alimentaire de 9,6 €/VL/j.

Ces éleveurs d'Ille-et-Vilaine installés depuis 1986 traient 42 laitières sur 36 ha principalement en herbe. Ils ont beaucoup travaillé la génétique de leur troupeau afin d'obtenir des animaux productifs au pâturage. Ils sont en effet en pâturage tournant de 21 jours et produisent 10 000 kg de lait de moyenne avec seulement 1 tonne de concentré.

Un système mixte stock et pâturage

Sébastien Lodiel est le gagnant du système "mixte stock pâturage" (production inférieure à 1,5 t MS d'herbe pâturée par vache et consommation de fourrage stocké inférieure à 5 t MS).

L'éleveur produit un peu plus d'un million de litres en non OGM avec deux robots de traite. Sa marge sur coût alimentaire est de 9,8 €/VL/j. C'est son autonomie alimentaire et la qualité des fourrages qui ont fait la différence. Sa conseillère Sylvia commente : « Il y a 60 % d'herbe dans la ration avec une bonne teneur en protéines, donc peu de correcteur. En plus, le maïs grain distribué aux robots coûte moins cher qu'une VL ! ». Ces bonnes performances ont d'ailleurs permis à l'éleveur de réduire son nombre d'animaux.

Une MCA de 8,37 € pour cet élevage bio pâturant

Avec une marge sur coût alimentaire de 8,37 €/VL/j, Agnès et Sébastien Bouvet ont su se démarquer dans la catégorie "bio". Les éleveurs ont bâti un système autonome avec un minimum d'achat (zéro concentré). Ils disposent de 128 ha dont 100 ha d'herbe, 17 ha de maïs et le reste en céréales autoconsommées. Les 90 laitières produisent alors 7 000 kg de moyenne.

Leur objectif maintenant : continuer à faire vieillir le troupeau pour réduire l'élevage des génisses (22-25 % de renouvellement).

Thierry Guerin, gagnant de la catégorie bovins viande

Thierry Guerin est éleveur de Charolaises près de Fougères. Il a 100 vaches allaitantes sur 125 ha dans un système plutôt extensif (10 ha de maïs ensilage et 5 ha de maïs épi).

Avec une expérience de conseiller bovin viande derrière lui et une formation constante, l'éleveur a su mettre à profit ses connaissances pour optimiser son élevage (productivité, bonne gestion des vêlages, génétique garantissant une bonne santé).

Stéphane Brault remporte la catégorie bovin lait

Stéphane Brault, du Gaec le Buisson à Aiffres (79), a remporté le "Challenge Eleveurs" dans la catégorie "bovin lait". Avec des vaches à 10 300 kg de lait par an, l’éleveur mise sur la qualité des fourrages pour associer volume de production, et marge sur coût alimentaire.

Ce qui lui a permi de faire la différence, « c’est la qualité de l’ensilage d’herbe, mais surtout des maïs exceptionnels, avec un fort pourcentage de grains. Quand les fourrages sont bons, on augmente forcément son volume de production » estime l’éleveur.

Un élevage caprin également primé

Eilyps a aussi mis en avant le Gaec les Chévrefeuilles (79) dans la catégorie "caprin lait". Découvrez le témoignage des éleveurs dans cette dernière vidéo :

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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