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La Chambre d'agriculture de Bretagne lance son application Eva'lait qui calcule la marge sur coût alimentaire de l'atelier lait. L'éleveur entre ses données de production, son prix du lait, sa ration et le logiciel évalue la marge en distinguant le lait produit par la ration de base de celui obtenu avec les aliments concentrés. Cela permet de repérer l'utilisation d'aliments concentrés à pertes et de recaler la ration en conséquence.
Cliquez sur la vidéo pour lancer l'interview et découvrir l'outil Eva'lait
Développée par la Chambre d'agriculture de Bretagne, l'application Eva'lait calcule la marge sur coût alimentaire. Élodie Tranvoiz, chargée d'étude à la Chambre, explique : « L'équilibre de la ration est basé sur 100 g de PDIE/UFL. Au delà, on considère que le concentré distribué a une efficacité de 0,8, voire 0,5 litre de lait par kg de concentré. L'outil Eva'lait permet de distinguer la rentabilité du lait produit par les fourrages de celle du lait produit avec les concentrés au delà de l'équilibre énergie-azote de la ration. »
Les concentrés ne valent pas forcément le coût
En se connectant à l'application, l'éleveur saisit un court descriptif de son troupeau et de sa production (nombre d'animaux, lait/vache, TB moyen, race, IVV, quantité de concentré/VL, prix du lait), puis il renseigne les fourrages et concentrés distribués ainsi que leurs coûts. Le logiciel calcule alors automatiquement la marge sur coût alimentaire et donne quelques indicateurs technico-économiques.
« L'objectif est de vérifier que les concentrés qu'on ajoute à la ration valent le coût. L'outil calcule la production permise par la ration de base puis par les concentrés pour savoir si ce lait produit par les concentrés est rentable ou pas vis à vis de leur coût et du prix du lait. »
Dans 90 % des cas, le concentré faisait baisser la marge.
La Chambre d'agriculture a testé l'outil en se basant sur les prix des concentrés et du lait payé en fermes entre 2009 et 2015 et l'experte avoue : « Les tests ont révélé que sur ces six années, le lait produit par les concentrés ne valaient que rarement le coût. Il faut que le prix du concentré soit inférieur à 80 % du prix du litre de lait payé à l'éleveur pour qu'il puisse dégager une marge positive. Or, dans 90 % des cas, le concentré était payé plus cher et cela conduisait à une marge négative. »
Eva'lait est testé par des éleveurs bretons depuis plus d'un an et demi et les retours semblent positifs : « Ils disent que l'outil est simple d'utilisation. Ils y ont recours dès qu'ils émettent un changement dans leurs rations. Certains ont été surpris d'avoir du lait hors équilibre alors qu'ils pensaient avoir une ration équilibrée au plus juste. Ça a surtout été le cas au printemps dans les périodes de transition où le correcteur n'était pas descendu assez vite alors que l'herbe jeune suffisait amplement. »
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