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Analyses du marché Gros bovins de boucherie

Bovins de boucherie - 03/10/2025

L'analyse du 03/10/2025 est réservée aux abonnés. Toutefois nous vous proposons l'analyse du 19/09/2025.

La Commission européenne va-t-elle sacrifier l'élevage, pour valider son accord de libres échanges ?

Conjoncture – Alors que le monde agricole va se retrouver sur les deux grands salons professionnels que sont le Space et le Sommet de l’élevage, les éleveurs regardent avec inquiétude les échéances à venir. Le premier sur la liste est sanitaire, avec la multiplication des épidémies qui décime ou engendre des pertes de fécondité sur les troupeaux atteints (non vacciné) notamment en ovin et impacte sérieusement le potentiel de production pour les laitières comme pour les allaitantes. Les répercussions commerciales sont importantes, avec des chutes de productions laitières, et par conséquent de réforme pour l’industrie de la viande. Le secteur de la vitellerie est également fortement impacté avec une baisse importante du nombre de veaux.

Dans les élevages vaccinés, tout se passe normalement avec des éleveurs qui peuvent profiter pleinement de la forte revalorisation de leurs produits. Les éleveurs qui n’éprouvent pas la nécessité de vacciné prennent un risque important et participent surtout aux retards d’une mise en place d’une auto-immunité du troupeau. Quand ils ne sont pas touchés ou que cela n’impacte pas leur commerce. Quand une vaccination n’est pas obligatoire, cela laisse des trous dans la raquette, que la maladie utilise largement pour perdurer. Ce n’est pas le cas de la DNCB qui est en phase d’être maîtrisée.

Le second point d’inquiétude est celui que vont reprendre les éleveurs lors de leur prochaine manifestation, face à la décision qu’a prise l’Union européenne le 3 septembre, vis-à-vis de la ratification des accords avec le Mercosur, face à une agriculture qui fait figure de variable d’ajustement vis-à-vis des autres enjeux commerciaux. Le feu vert accordé est comme un chiffon rouge agité devant des agriculteurs qui seront les premiers à en faire les frais. La Commission européenne qui, d’un côté, impose aux agriculteurs européens des normes parmi les plus strictes au monde, et de l’autre, veut ouvrir nos marchés à des produits importés qui n’y répondent pas. Les mesures de sauvegardes, proposées par la commission, sont illusoires et inapplicables dans certains cas. Une déclaration qui fait bondir Marine Colli (spécialiste des politiques agricoles et consultante indépendante) « la Commission ne peut pas suivre les importations d’un produit aussi sensible que l’aloyau, puisque, malgré les demandes réitérées depuis plus de 10 ans, notamment d’Interbev, il n’y a pas de ligne tarifaire dans le code douanier pour ce produit ».

L’utilisation du « split », c’est-à-dire la division de l’accord entre une partie commerciale et son volet politique, a été un coup dur, puisqu’un État membre ne peut plus utiliser son veto. Le temps presse alors que la ratification devrait intervenir avant la fin de l’année. « Si le Parlement européen vote oui, l’accord sera appliqué et ne pourra plus être remis en cause, même si le vote dans les Parlements nationaux est négatif, ce sera inutile puisque la partie commerciale dépend exclusivement de l’Union », prévient l’experte.

Les éleveurs et les agriculteurs de toutes les filières touchées en Europe n’ont d’autre solution que de mettre une énorme pression dans la rue, pour mobiliser les populations, avec un virage qui risque d’être mortifère pour nombre d’entre eux.

La commercialisation des pièces nobles (aloyaux) est indispensable pour respecter un équilibre/matière déjà très difficile à gérer pour les industriels, face à une majorité de la population qui consomme la viande sous forme hachée ou préparée essentiellement produite à base de laitière, des parties avant de race à viande d’entrée de gamme ou de jeunes bovins. Selon Interbev en cas d’accord, les importations d’Aloyau du Mercosur pourraient représenter 50 % de la production européenne.

Vaches allaitantes - 03/10/2025

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Au niveau commercial, les abatteurs observent un recul des commandes des pièces à griller ce qui n’est pas surprenant à cette période de l’année. Il fait encore trop doux pour relancer la vente des pièces à bouillir (pot-au-feu ou bourguignon). Néanmoins, face à la faiblesse des disponibilités l’activité commerciale reste assez soutenue dans les femelles de qualité bouchère. Les concours de rentrée ont été le reflet de cette belle activité, avec des tarifs revalorisés, même s’ils n’ont pas enregistré la même progression que ceux observés depuis le début de l’année. Sur les marchés, on observe toujours une très belle valorisation des animaux de qualité bouchère face à des disponibilités peu abondante. Ces niveaux de prix sont indispensables pour accompagner la flambée du prix du bétail maigre dans le domaine des bonnes femelles Parthenaises, Blondes d’Aquitaine, Limousines, Aubracs ou Charolaises. Les naisseurs-engraisseurs bénéficient entièrement de cette belle valorisation de leurs produits. Le commerce reste très fluide avec des tarifs qui continuent de progresser dans l’ensemble des femelles allaitantes R de conformation.

Vaches laitières - 03/10/2025

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Les industriels couvrent leurs besoins avec un peu plus de facilité dans les régions ou les ensilages de maïs sont terminés. Ce n’est pas le cas sur les secteurs, ou les éleveurs poursuivent le ramassage. Les transactions sont globalement assez fluides, pour des tarifs qui tendent à se stabiliser dans l’ensemble des vaches Holsteins, Normandes et Montbéliardes viandées. La demande reste également très présente dans les taureaux de réformes avec des cours stables.

Jeunes bovins - 03/10/2025

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Le marché européen souffre d’un déficit de production consécutif à l’épidémie de FCO dans les grands bassins de production de broutards l’an passé. Les exportations se maintiennent que ce soit sur l’Italie ou l’Allemagne avec des niveaux prix toujours compétitifs, malgré la nette progression des prix en cours. La demande intérieure est également soutenue face au manque de femelles allaitantes. La production de jeunes bovins de moins d’un an est remise en cause par les niveaux de prix qui font perdre des marchés notamment vers la Grèce.

Prix de référence

Les tarifs référents sont établis à partir d'une sélection des grands marchés représentatifs pour les races et les catégories définies ci-dessous.

Prix moy. Var.
Génisses, Charolaises, U=
03/10/2025, €/kg net
7,36 +0,06
Prix moy. Var.
Jeunes bovins, charolais, R=
03/10/2025, €/kg net
6,91 +0,1
Prix moy. Var.
Jeunes bovins, charolais, U=
03/10/2025, €/kg net
7,08 +0,1
Prix moy. Var.
Vaches, charolaises, R=
03/10/2025, €/kg net
7,11 +0,05
Prix moy. Var.
Vaches, charolaises, U=
03/10/2025, €/kg net
7,30 +0,07
Prix moy. Var.
Vaches, montbéliardes, O+
03/10/2025, €/kg net
6,68 =
Prix moy. Var.
Vaches, normandes, O+
03/10/2025, €/kg net
6,62 +0,09
Prix moy. Var.
Vaches, prim'holsteins, P+
03/10/2025, €/kg net
6,38 +0,04

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