Les « Danone » font monter la pression d’un cran

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Usine Danone de Ferrieres-en-Bray en Seine-Maritime
L'usine Danone de Ferrières-en-Bray, en Seine-Maritime, fabrique notamment le skyr. (©Vincent Isore/IP3 )

En négociation sur le prix de base haut-normand, l’OP Caplait propose à ses adhérents de fédérer un mouvement collectif de dénonciation de leur contrat d’application individuel.

L’accord qui lie l’OP haut-normande Caplait et Danone est arrivé à échéance en juillet 2025. Les discussions menées depuis n’ont pas abouti à un nouveau contrat. Jouant habituellement la carte du compromis, Caplait (190 Ml, 270 adhérents) choisit cette fois de muscler les négociations. Dans un courrier envoyé le 2 octobre à ses adhérents, elle écrit « souhaiter les accompagner dans un mouvement collectif de dénonciation des contrats d’application individuels ». Elle propose de leur fournir un modèle de courrier et de centraliser ceux remplis pour éviter des actions en ordre dispersé. Fin octobre, au moins une quarantaine d’adhérents avait déjà pris contact avec l’OP. « Nous refusons de signer un contrat qui ne nous satisfait pas », déclare Hubert Dion, le président.

Prix de base sous les 460 €

Les prix de base 2025, autour des 455 €/1 000 l, restent en travers de la gorge des livreurs haut-normands. Leur calcul repose pour près de 50 % de la formule sur le coût de production, ce qui donne une certaine stabilité au prix versé… Y compris lorsque les marchés sont favorables. « Nous voulons que le produit viande – élevé aujourd’hui – ne le pénalise pas, tout comme nous voulons un travail rémunéré à 3 Smic contre deux actuellement », indique Hubert Dion. L’OP remet aussi en cause le préavis de dix-huit mois qui « dilue [son] pouvoir ».

Le groupe reconnaît être « légèrement en retrait cette année ». « En 2024, Danone figurait parmi les acteurs les mieux rémunérateurs, affirme Jérémie Vandenbroucke, directeur des appros de Danone France. Au vu des marchés actuels [NDLR : en baisse], nous anticipons un retour au-dessus de la moyenne en 2026, en prix total. » L’industriel met en avant sa stratégie de primes pour soutenir la transition des producteurs vers une agriculture régénératrice.

Selon notre observatoire, en 2024, le prix de base haut-normand est effectivement supérieur de 4,37 €/1 000 l à celui de Sodiaal, industriel également bien implanté dans le nord de la France. En revanche, il est inférieur de 8,27 € en moyenne sur cinq ans. Idem pour le prix en qualité 42/33 et super A : le prix 2024 de Danone est supérieur de 4,91 €. Sur cinq ans, il est inférieur de 5 €.

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,46 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 7,25 €/kg net +0,04
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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