Le prix des vaches reste bas malgré une offre plus restreinte, « faute de débouchés pour la viande en RHD et pour les cuirs en tanneries », indique FranceAgriMer. Les abattages de vaches allaitantes poursuivent leur recul, avec - 3,7 % en mars 2020 comparé à 2019, conséquence d’un cheptel allaitant qui a baissé de 2,1 % sur la même période. Mais pour les vaches laitières, si le cheptel a diminué de 1,5 %, les abattages ont augmenté de 4 %, notamment pour la fabrication de viande hachée. C’est justement parce que la demande en haché est dynamique, que « les vaches laitières sont mieux valorisées que les vaches allaitantes ».
Concernant les jeunes bovins, l’offre est en surplus en Europe avec une « demande morose à l’export », qui a entraîné les prix à la baisse. Après avoir nettement diminué en février, les abattages ont repris en mars pour les JB viande, dont les stocks continuent d’augmenter, avec + 2,7 % en janvier. Même si les cours sont bas, « les éleveurs sortent les animaux avant qu’ils ne soient trop lourds ». En JB laitiers, l’offre, comme la demande, sont en diminution.
Pour les broutards, « les exportations ont augmenté de 3 % en mars vers l’Italie. L’offre faible en France et la demande en Italie et en Algérie soutiennent les cours ». Mais en revanche, les envois vers l’Espagne sont « quasiment à l’arrêt ».
+ 20 % pour la consommation de viande à domicile
Au cours du mois de février 2020, la consommation de viande bovine par bilan a augmenté de 2,2 % comparé à 2019, « en partie parce que l’année est bissextile », précise FranceAgriMer. « Les achats par les ménages de viande bovine piécée, tant à griller qu’à bouillir progressent de 6 % en février, tandis que la consommation de viandes hachées fraîche et surgelée augmente de 12 %. »
Avec le confinement, l’arrêt quasi-total de la restauration hors-domicile a engendré un report vers la consommation à domicile, qui a bondi de près de 20 %. Mais la situation « complique fortement l’équilibre carcasse et son prix, car les ménages consomment beaucoup plus de viande hachée que de viande piécée ».
Quant aux échanges de viande, les restrictions liées au covid-19 ont conduit à un repli des exportations en février (- 6,5 %), que ce soit vers les pays européens ou vers les pays tiers. Toutefois, « les envois en Chine ont repris en mars ». Les importations de viande ont également diminué en février (- 1 %), surtout depuis les pays extérieurs à l’Union européenne (- 13 %). Toutefois, le récent accord entre l'Union européenne et le Mexique qui va autoriser l'importation de 20 000 t de viande mexicaine n’est pas passé inaperçu !
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026