Sodiaal poursuit sa stratégie des PGC

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Le 17 janvier 2025 à Aumale (Seine-Maritime), Anne-Sophie Delassus, membre du bureau de Sodiaal, a dressé les perspectives de 2025, secondée entre autres par l'administrateur Olivier Thibaut (à gauche) et Jean-Charles Malard (à droite), directeur du bassin laitier de la région Nord. (© C.Hue)

En poursuivant la réduction de sa part de produits industriels dans son mix-produit, le groupe coopératif laitier entend rester compétitif.

Sodiaal réduit sa part de produits industriels dans son mix-produit depuis plusieurs années. « Nous continuons d’assumer ce choix », a indiqué Anne-Sophie Delassus, lors de la réunion d’information de Sodiaal, le 17 janvier à Aumale (Seine-Maritime). Elle est membre du bureau du groupe et présidente de la région Sodiaal Nord. « Nous avons atteint 47 % de PGC France en 2024, contre 40 % avant. » La part des produits industriels, elle, s’élève à 16 %. « Nous voulons limiter la volatilité. La fiscalité française n’est pas adaptée pour gérer de fortes variations du prix du lait. À nous de concrétiser, cette année, nos arguments auprès de nos clients français par des hausses tarifaires. » Elle fait allusion, entre autres, à la prime durabilité mise en place en avril 2024. Fin 2024, elle était perçue en moyenne à hauteur de 1,5 €/1 000 l par les 8 500 exploitations.

L’objectif de 500 €/1 000 l TPQC en 2025

Comme tous les ans en janvier et février, les négociations tarifaires sur les marques entreprises battent leur plein. Dans les colonnes de La France agricole, Sodiaal a annoncé sa volonté d’augmenter son prix de base de 30 €/1 000 l en 2025. « Ce sont 100 M€ à aller chercher dans les box de négociations », précise Luc Verhaeghe. Avec Anne-Sophie Delassus, il est l’un des trois représentants de la zone nord au conseil d’administration de Sodiaal. « Les prix du lait de nos voisins nord-européens augmentent fortement. Le projet de fusion de Friesland­Campina et Milcobel met la pression sur notre région. » Le leader coopératif ambitionne un prix moyen 2025 du lait conventionnel à 500 €/1 000 l, toutes qualités et primes incluses, y compris le partage du résultat de la coopérative. Cela commence avec un prix de base de 470 € en février et mars. Celui de 2023, qui intègre les ristournes et intérêts sur les parts sociales versées en 2024, s’élève à 485 €/1 000 l (et 498 € avec tous les laits segmentés). Le prix 2024 (1) devrait être d’un niveau similaire « car nous enregistrons un deuxième bon résultat », souligne Anne-Sophie Delassus. Il faut attendre l’assemblée générale de juin prochain pour connaître le montant des compléments annuels. Hors ristournes, il s’élève actuellement à 466 € (5 € de moins qu’en 2023, à comparaison identique).

L’emmental chahuté

Si l’année 2025 s’annonce sous de bons auspices, le groupe surveille tout de même de près le marché de l’emmental qui valorise un quart de ses 4,2 milliards de litres collectés. Il veut répondre aux importations européennes en défendant l’origine France. Pour gagner en compétitivité, il transférera les 15 000 t du site de Malestroit (56) vers celui de Montauban-de-Bretagne (35), actuellement à 55 000 t. Sodiaal surveille aussi de près l’évolution des maladies FCO, MHE et de la fièvre aphteuse en Allemagne.

(1) L’observatoire de L’Éleveur laitier a intégré la ristourne sur les résultats de 2023 dans le prix moyen 2024.

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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