Les négociations commerciales entre la grande distribution et les industriels laitiers ont permis à ces derniers d'obtenir des hausses de tarifs qui devraient se répercuter sur les revenus des éleveurs, ont affirmé mardi les producteurs de lait de la FNPL.
« A ujourd'hui, aucun distributeur ne propose d'acheter moins cher les produits laitiers en 2018 qu'il ne les a payés en 2017. C'est un fait », a indiqué André Bonnard, secrétaire général de la Fédération des producteurs de lait (FNPL), lors d'une conférence de presse au Salon de l'agriculture à Paris. « La fédération des producteurs de lait n'est pas dans la négociation, nous ne sommes qu'observateurs attentifs car cela a une conséquence directe sur le revenu des producteurs », a-t-il précisé. « Les négociations commerciales dans la filière laitière visiblement ne se sont pas déroulées tout à fait dans le même état d'esprit que dans les autres filières », souligne André Bonnard, évoquant un « effet États généraux ».
« Du mieux dans les négociations » selon la FNPL devrait se traduire par des hausses de prix pour 2018. En moyenne et hors produits frais, les hausses consenties tourneraient autour de 3 à 4 % pour 2018 par rapport à 2017.
L'augmentation des tarifs par les distributeurs devrait améliorer les conditions de rémunération des producteurs de lait, « en tout cas, les industriels n'auront plus l'argument de dire qu'ils n'ont pas touché de l'argent de la part des distributeurs », assure le secrétaire général de la FNPL, qui sera « extrêmement vigilant à ce que cette augmentation des tarifs ne se traduise pas par une augmentation des marges des industriels mais bien qu'elle soit partagée entre producteurs et industriels ».
Une valeur socle de 350-360 €/1 000 l « largement atteignable »
Selon lui, notamment pour les grandes marques nationales, une valeur socle de 35-36 centimes le litre au producteur, pour du lait de qualité A en 38/32, est « largement atteignable ». Ceci dit, les contrats industriels-distributeurs n'étaient pas encore tous signés, 24 heures avant la fin officielle des négociations. « Ceux qui n'ont pas encore signé sont ceux qui ne sont pas d'accord avec les niveaux de hausse », explique le syndicaliste, ciblant notamment Carrefour, « le plus mauvais joueur cette année ».
« Après, les niveaux de hausse qui sont acceptés par les distributeurs sont assez variables selon la quantité de matière grasse contenue dans les produits », précise le secrétaire général de la FNPL, car « plus le produit contient de la matière grasse, plus les hausses sont importantes, la pénurie de beurre qu'on a connu l'année dernière étant passée par là ». « Il est très probable qu'on connaisse à nouveau une pénurie de beurre cette année du fait des productions mondiales de beurre qui ne sont toujours pas en hausse », a-t-il ajouté.
Malgré un « effet États généraux » dans les négociations sur les produits laitiers, c'est toujours la même question qui attend une réponse : combien reviendra aux éleveurs ?
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