Le gouvernement vérifiera que les industriels et les distributeurs respectent « les nouvelles règles du jeu » des relations commerciales qui visent à protéger la rémunération des agriculteurs, a promis mardi le ministre de l'agriculture.
« Notre boulot, c'est de s'assurer que tout le monde respecte les nouvelles règles du jeu », a déclaré Julien Denormandie lors d'une table ronde au Sommet de l'élevage, près de Clermont-Ferrand. Lundi, députés et sénateurs se sont mis d'accord sur un texte commun dans le cadre de l'examen par le Parlement de la proposition de loi du député LREM Grégory Besson-Moreau, dite Égalim 2.
Le texte prévoit notamment de généraliser les contrats sur trois ans entre l'agriculteur et l'industriel qui achète sa production. La part correspondant à la matière première agricole ne doit ensuite plus faire l'objet de marchandage, lors des négociations entre l'industriel et la grande distribution. Égalim 2, « ce n'est pas une baguette magique, c'est une recette qu'on doit appliquer », a poursuivi le ministre de l'agriculture.
« Pas une baguette magique, mais une recette qu'on doit appliquer »
Selon lui, gouvernement et parlementaires sont allés « le plus loin possible » pour mieux « réguler » les relations commerciales et sécuriser le revenu des agriculteurs.
« On protège l'agriculteur, mais aussi l'industriel et la grande distribution », qui sera assurée que l'argent « revient directement dans la poche de celui qui a produit », a dit de son côté le député Grégory Besson-Moreau.
« Je continuerai fortement les contrôles » par les services de la répression des fraudes (DGCCRF), a repris M. Denormandie : « Je suis assez conscient que beaucoup de distributeurs sont moins sensibles à la gueulante du ministre que je suis qu'au logo de la DGCCRF ».
Pendant sa visite de près de 10 heures au Sommet de l'élevage, le ministre a aussi appelé à plusieurs reprises les agriculteurs à pousser les autres acteurs de la chaîne alimentaire à jouer le jeu. « Ce n'est pas parce que la loi a été votée que tout va tomber du ciel » , a-t-il prévenu.
« Le président de la République ne lâchera rien sur le sujet de la juste rémunération des agriculteurs », a également déclaré M. Denormandie.
Dès le début du quinquennat, le gouvernement avait mené un chantier pour améliorer le revenu des agriculteurs, souvent réduits à vendre à perte, en particulier dans l'élevage. La première loi Égalim, votée en 2018, n'avait pas tenu ses promesses, conduisant la majorité à remettre l'ouvrage sur le métier.
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