« Dans un esprit constructif, Lactalis France révise son prix du lait de janvier en le portant de 405 €/1 000 l à 420 €/1 000 l en 38/32 et l'augmente de 15 € également en février à 420 €. Cet effort correspond à 15 € de plus que la formule contractuelle Unell-Lactalis », a indiqué Lactalis dans un communiqué samedi.
Le lait 38/32 est le standard du secteur et signifie 38 grammes de matière grasse et 32 grammes de matière protéique par litre. Toutes primes confondues, cela porte la rémunération totale aux producteurs « à 460 €/1 000 l sur les deux premiers mois de l'année », fait valoir l'industriel.
Mais selon Lactalis, l'Unell, qui représente plus de 4 000 exploitations laitières livrant plus de 2 milliards de litres de lait à Lactalis, a rejeté cette proposition. Contacté dimanche par l'AFP, l'Unell n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter ces informations.
Selon les Echos, l'organisation de producteurs réclame une augmentation de 5 %, contre les 3,7 % proposés par Lactalis en guise de compromis. « Lactalis France poursuivra le dialogue avec l'Unell sous l'égide de la médiation », a confirmé dimanche Lactalis à l'AFP.
L'Unell réclame une hausse de 5 %
Mi-janvier, avant que les mobilisations nationales d'agriculteurs ne réclament entre autres de meilleurs revenus agricoles, des producteurs de lait avaient manifesté devant plusieurs sites Lactalis de l'ouest de la France pour dénoncer le prix de 405 euros pour 1 000 l (soit 40 centimes le litre), fixé selon eux unilatéralement par le groupe et qui « ne tient pas compte du tout de la loi Égalim » qui prévoit « de la négociation et de l'intégration des coûts de production du lait sorti de nos fermes ».
Actuellement, le prix du lait « est loin des besoins des éleveurs au regard de l'évolution des coûts de production et des investissements nécessaires pour maintenir leur activité et attirer des jeunes », avait dénoncé peu de temps auparavant la section laitière de la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles de l'Ouest (FRSEAO).
Pour calmer la colère des agriculteurs, le Premier ministre Gabriel Attal a promis jeudi un « renforcement » de la loi Égalim, avec des « contrôles massifs » sur les industriels et les distributeurs, ainsi que des sanctions contre ceux qui ne respecteraient pas cette loi.
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