Benoît Rouyer, économiste au Cniel, estime que le marché des produits laitiers industriels est actuellement assez équilibré. La production laitière est stable en Europe et la courbe de collecte française est de nouveau en légère hausse depuis août dépassant celle de 2018. Le prix standard du lait de vache conventionnel, à 334 € au mois de juin, est lui aussi supérieur au niveau de l’an dernier.
« Le marché des produits laitiers industriels se trouve dans une situation relativement équilibrée. » C’est ce qu’a annoncé Benoît Rouyer, économiste au Cniel, dans sa note de conjoncture laitière mensuelle publiée le 16 septembre 2019. « Le prix du beurre est beaucoup moins sous tension qu’en 2017 et 2018, tandis que celui de la poudre de lait écrémé se redresse progressivement et s’éloigne du seuil d’intervention. »
334 € les 1 000 l en juin 2019
Dans son enquête mensuelle laitière, FranceAgriMer a indiqué que le prix standard du lait de vache conventionnel s’élevait à 334 € les 1 000 l en juin 2019, soit 23 € de plus que l’an passé.
« La production laitière s’avère peu dynamique dans les grands bassins exportateurs mondiaux. Sur les 7 premiers mois de 2019, elle est globalement stable au sein de l’Union européenne et aux États-Unis, tandis qu’elle baisse de 0,7 % en Nouvelle-Zélande. »
« Après un repli d’un peu plus de 1 % sur le 1er semestre de l’année 2019, la collecte laitière française a poursuivi son recul au cours du mois de juillet avant de se redresser légèrement au mois d’août, au-dessus du profil de l’année précédente. »
Les prix à la consommation ont été plutôt orientés en hausse durant ces derniers mois. Le Cniel souligne tout de même que « les évolutions restent néanmoins contrastées selon les familles de produits laitiers ». C’est le prix du beurre qui a connu la plus forte hausse, avec une augmentation de 30 % depuis début 2017. Le Cniel précise que « la progression au cours des 12 derniers mois, entre juillet 2018 et juillet 2019, atteint 7 % ». Concernant les autres familles de produits laitiers, les hausses sont bien plus mesurées et sont « de l’ordre de 1 à 3 % au cours des 12 derniers mois pour le lait liquide, les fromages ou les yaourts », d’après l’interprofession.
Pour conclure, Benoît Rouyer explique que « les fondamentaux en termes d’offre et de demande sont plutôt bien orientés, mais le Brexit et la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine entretiennent un climat d’ incertitudes qui pèse sur les marchés. Le manque de dynamisme de la production laitière dans les grands bassins exportateurs mondiaux devrait soutenir les cours pendant les prochains mois, mais les variations attendues resteront certainement modérées. »
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