Pour ensiler un fourrage riche en MAT, il faut minimiser la part de céréales au profit des protéagineux. La féverole semble alors indispensable dans ces mélanges d'après les essais menés dans le cadre du programme Reine Mathilde.
À l’issu de huit années d’essais pour améliorer l’ autonomie alimentaire des élevages bovins bios , le programme Reine Mathilde dévoile ses résultats. Pour cet essai, il est question des associations riches en protéagineux à ensiler. (Retrouvez tous les résultats d'essais du programme dans le sommaire tout en bas de l'article.)
Par rapport aux précédents essais sur les associations céréales-protéagineux, on cherche ici à produire un fourrage riche en protéines issu de cultures annuelles et pertinent pour la production laitière. Les techniciens rappellent d'ailleurs : « Les associations céréales-protéagineux à moissonner riches en céréales ne font pas de bons ensilages pour les vaches laitières. Il faut penser "un objectif (fourrage, concentré...) = une association". »
Des tests ont été menés sur six ans. D'après les résultats, ce sont les associations couvrantes et avec un itinéraire cultural simple qui permettent de diversifier les fourrages et ainsi sécuriser le système fourrager. Les associations riches en protéagineux testées permettent de récolter un fourrage très riche pour les ruminants : équilibré à plus de 100 g de PDI/UF, avec une densité énergétique entre 0.78 et 0.9 UF/g de MS. L’association triticale + avoine + pois fourrager + vesce, couramment ensilée en Normandie est une association très productive, mais dont les valeurs alimentaires sont les plus faibles. Les quatre associations à base de féverole présentent le meilleur compromis productivité/valeurs alimentaires.
La féverole : indispensable aux ensilages hyper-protéagineux
Le mélange féverole + pois protéagineux d'hiver est une révélation des essais : la culture très couvrante a bien concurrencé les adventices, il n'y a donc pas eu besoin d'intervention. Le rendement du fourrage est au rendez-vous tout comme ses valeurs alimentaires. Sa récolte de bonne heure permet également d'implanter une culture d'été ensuite. Néanmoins, les coûts de semences restent assez élevé (240 €/ha) et la culture reste sensible aux maladies. Les techniciens préfèrent le pois fourrager au protéagineux car il produit plus de volume. Il lui faudra néanmoins un tuteur, rôle que joue très bien la féverole.
La féverole d'hiver se sème à la volée et ses compagnes se sèment au semoir en ligne. Pour les semis de printemps, il est possible de semer directement le mélange au semoir en ligne. Pour ce qui est de la récolte, il faut viser 30-35 % de MS, faucher sans conditionneuse, ne pas faner et éventuellement reporter un andain sur deux avant l'ensilage. Celui-ci se fait avec un pick-up herbe 72h après la fauche.
L'association lupin + pois est également prometteuse puisqu'elle présente la meilleure valeur MAT des essais (21 %) mais son coût de semence reste assez élevé.
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