Pour produire un concentré équilibré sur la ferme, il faut choisir les bonnes associations céréales-protéagineux. Les essais menés dans le cadre du programme Reine Mathilde mettent alors en avant l'association triticale + féverolle.
À l’issu de huit années d’essais pour améliorer l’ autonomie alimentaire des élevages bovins bios, le programme Reine Mathilde dévoile ses résultats. Pour cet essai, il est question des associations céréales-protéagineux récoltées en grains. (Retrouvez tous les résultats d'essais du programme dans le sommaire tout en bas de l'article)
Choisir les bonnes espèces pour récolter plus de protéines
Si l’association triticale + pois fourrager est répandue en Normandie, elle présente l’inconvénient d’être versante et peu dotée en protéines. Plusieurs essais ont été mis en place pour repérer les associations qui permettent de produire un concentré équilibré. D’après le tableau ci-dessous, plusieurs espèces peuvent remplacer le pois pour améliorer la teneur en protéines : la féverole, la vesce et le lupin. L’association choisie dépendra de l’objectif de départ et du coût de semence mais c'est, selon les experts, l’association triticale + féverole qui l’emporte car elle présente une hauteur et une maturité conjointes, elle ne verse pas et la féverole en abondance contribue à la bonne valeur MAT du mélange.
Le semis : étape clé pour favoriser les protéagineux
Pour favoriser les protéagineux, les techniciens préconisent un semis précoce, c’est-à-dire à partir du 15/10, et une densité renforcée jusqu’à 70-80 % de la dose en pure (dans les essais, les densités étaient de 60 %). La culture préférera alors un faible reliquat azoté et pas de fertilisation azotée. Il vaut également mieux associer deux variétés de protéagineux choisies pour leur complémentarité de résistance aux maladies et enterrer la féverole en profondeur dans les zones où il y a un risque de gel (< - 9 °C).
Pour la densité de semis, 60-60 signifie que la céréale a été semée à 60 % de sa densité en culture pure et les protéagineux volubiles comme la vesce et le pois fourrager plafonnés à 20 grains/m 2. Ce dosage à 120 % fait suite au constat d’un peuplement sortie hiver faible avec un dosage 50-50. Deux conséquences à cela : des protéagineux peu présents à la récolte et un risque de salissement accru. Les experts préconisent : « Lorsque nous avons observé un peuplement sortie hiver faible, les rendements finaux ont toujours été bons. Il faut faire confiance aux capacités de récupération des associations ! »
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026