Les Viandes Limousine Label Rouge enregistrent une baisse des volumes commercialisés en 2024. Compter moins 5 % pour le bœuf Limousin Label Rouge, et moins 10 % pour le veau sous la mère. Seule la viande de porc est en progression (+ 15 %). Ce recul s’explique en partie par une diminution du nombre d’animaux disponibles, ainsi que par le désengagement de certains acteurs.
« Il faut vraiment faire attention à conserver le maximum de vaches, de production, et de ne pas dégoûter les producteurs qui pourraient sortir de nos filières label » alerte Jean-Marc Lescure, directeur du label viande limousine à l’occasion de son point presse annuel.
Baisse des disponibilités en viande bovine
« Depuis le début de l’année, nous avons plusieurs abatteurs qui nous ont contactés parce qu’il y a des tensions sur le réseau d’approvisionnement. Il va falloir rester vigilant », poursuit Jean-Marc Lescure. En cause, la décapitalisation bovine, aggravée par le passage de la FCO qui déboussole une partie du marché français.
D’après les Tendances Viande de l’Institut de l’élevage, parues fin décembre, le broutard français reste très demandé, alors que les volumes disponibles devraient se raréfier. En octobre, le cheptel français affichait 12 % de naissance en moins par rapport à octobre 2023. Mais assez paradoxalement, l’épizootie pourrait être un accélérateur de décapitalisation. « Il y a eu beaucoup de vaches vides, donc on peut s’attendre à une vague d’animaux réformés à l’engraissement », sans compter la mortalité enregistrée dans les élevages.
Le gros bovin n’est pas la seule filière à être impactée. « Aujourd’hui, il y a des points de vente qui ne peuvent pas être approvisionnés en veau sous la mère », explique le directeur des Viandes Limousines Label Rouge. Cette production est chronophage, et concurrencée par l’engraissement. « On sent que le marché du veau sous la mère repart à la baisse avec la hausse du cours du broutard. »
Des labels boudés par les distributeurs
Dans un contexte inflationniste, certains distributeurs abandonnent les labels. De 1 773 points de vente en 2023, les Viandes Limousines Label Rouge sont passées à 1 589 en 2024. « On observe des désengagements de distributeurs, voire de boucheries qui stoppent le label », poursuit Jean-Marc Lescure. Les fermetures de magasins Casino n’ont pas aidé à son déploiement : « il y a eu des cessations avec un bon nombre de magasins restés sans repreneurs, et une partie des distributeurs se trouvent vers des catégories de produits moins chers pour leurs clients ».
Les Viandes Limousines Label Rouge poursuivent néanmoins leur travail de promotion de la race, avec leur présence au Sirha ainsi qu’au Salon de l’agriculture, avec Oupette, égérie de l’événement.
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