« Vu le prix de l'énergie, faut vendre son maïs, conseille Vincent Delargillière. Aucun intérêt à le distribuer aux vaches. » « Quelle valeur donner à son maïs ? Une valeur en fonction du coût de production ou du marché ?, se demande-t-il. Quand je vois que ce maïs grain broyé et inerté en boudin est repris à la fourche Peugeot... Franchement, faut pas se casser le c... et le vendre. Les conseillers, qui préconisent ce genre de truc, devraient se taper une saison de boudins à reprendre à la pelle. »
« Ils ne tiendraient pas une saison », lui confirme Olivier Blondin.
« Je pense aussi... », réplique Vincent Delargillière.
Boudin ou silo ?
« Je ne sais pas si vous avez déjà ensilé du maïs épi, mais j'ai lu l'article, ils ne parlent jamais de boudin mais de silo », fait remarquer Sté Phane.
« J'ai aussi lu l'article, rétorque Vincent Delargillière. Le maïs grain inerté est souvent stocké en boudin ou en silo, et je vois souvent une pelle à bras à côté. Bref, en cas de reprise manuelle, c'est de l'esclavage. »
En reprise manuelle, c'est l'esclavage.
« Ça parle de silo et de vitesse d'avancement, pas de reprise manuelle donc », maintient Sté Phane.
« On l'a fait avec un silo de 4,50 m et une reprise au godet, raconte Nicolas Heurbize. Et jamais besoin de pelleter pour remplir un godet, il y a des solutions simples et efficaces. Au passage : 0 perte. »
Zéro perte
« Avec du maïs humide en boudin, on remplit un bac tous les jours, témoigne J-y Puit. Ça prend 10 min, c'est pas compliqué et c’est un bon complément avec du méteil ou un fourrage riche en azote. »
En 3 ans, pas 1 t de MS perdue !
« Un silo de 4 m de large, c’est très bien pour du maïs épi et en plus, il y a très peu de perte, juge Léo Daniel. Le boudin coûte trop cher et y a trop de temps à passer autour. »
Jeje a aussi opté pour du maïs épi. « Depuis trois ans, je n'ai pas perdu une tonne de matière sèche », nous dit-il, avant de préciser : « J'ai un silo d'1 à 2 m de haut maxi pour 50 vaches. »
« Pensez au pâturage ! »
steph72 rejoint le premier commentaire de @Vincent Delargillière : « À mon avis, le coût de récolte du maïs est trop élevé avec les tarifs actuels du GNR. Les techniciens devraient plutôt inciter les éleveurs à changer de modèle car les rations maïs/colza/ensilage d'herbe vont coûter trop cher. Seuls les systèmes pâturants, autonomes et peu consommateurs de carburants vont s'en sortir. »
Moty est d'accord également : « Face à l'augmentation des prix de l'énergie, pensez au pâturage ! » « Je rumine donc je "panse" ! », appuie-t-il.
Massol suggère, lui aussi, de « semer moins de maïs et d’envoyer les vaches pâturer en saison ». Une pratique qui « consomme beaucoup moins de fuel ». « Le maïs n’a d’intérêt qu'en correcteur énergétique », estime-t-il.
Et semez moins de maïs...
Et Marsoin Scarabée de conclure : « Les vaches, ça mange de l'herbe, un point c'est tout ! »
« (...) Il faut surtout regarder encore plus que jamais la marge au litre de lait ! Le reste ne sert à rien, sauf à entretenir le para-agricole », ajoute Forza Italia.