Les PME résistent à la tentation de suivre le mouvement à la baisse du prix du lait. En octobre, et même novembre, elles maintiennent leur prix de base. Certaines augmentent leur prime de saisonnalité.
Hormis Savencia – OP APLBG (Grand Est) qui a une formule de prix avantageuse jusqu’au 31 décembre 2025, le top 5 des prix du lait mensuels est occupé par des PME, qu’elles soient coopératives ou laiteries privées. Trois d’entre elles sont des fromageries ou livrent à un fromager. Le leader est la coopérative Bressor (pour Savencia), la seule entreprise en France qui rémunère le lait sur les matières protéique et grasse. Elle gère sa collecte par une forte saisonnalité. Via le paiement du gramme de MP et MG, le différentiel entre les prix les plus bas (janvier et février) et les plus hauts (de juillet à octobre) est de l’ordre de 100 € (106,92 €/1 000 l en 2025 et 96,09 € en 2025).
En Haute-Saône, les fromagers Milleret et Pâturages comtois encouragent également leurs livreurs ou adhérents à produire en vue de la consommation hivernale de fromages, en particulier celle des fêtes de fin d’année. En plus du prix de base qui se maintient à 470 € (hors prime froid), Milleret augmente la prime de saisonnalité de 6 € par rapport à octobre 2024.
Pâturages comtois soutient le prix du lait davantage par le prix de base (480 €). En juillet, la coopérative avançait un objectif 465 € pour l’année 2025. Il est presque atteint. Le prix moyen de base de janvier à novembre s’établit à 463,15 € selon notre observatoire. On attend décembre pour connaître son arbitrage. Il est tous les ans le mois des ajustements.
De son côté, Mont Blanc, filiale bas-normande de Bel, respecte la nouvelle formule de prix signée en début d’année avec un prix de base de 483,52 €. Il s’érode néanmoins de près de 10 € en novembre.
Les grands groupes à 450 €
On verra si ces entreprises dédiées au marché des PGC supporteront mieux que les grands groupes la chute des cours du beurre et de la poudre. Lactalis, Sodiaal et Eurial ont descendu leur prix de base à 450 € en octobre ou novembre (ou les deux). Savencia ne s’est pas aligné et demeure à 475 € en Bretagne-Pays de la Loire. La PME Triballat-Rians (Centre) est, pour une fois, dans ce peloton du milieu.
Laitnaa (Aisne), elle, est tout en bas du classement à cause d’un prix de base de 430 € sur le quatrième trimestre. La coopérative de collecte est tributaire de ses clients, dont le belge Solarec qui est sur le marché volatil du beurre-poudre. Quant au GIE Avesnois Lait, il poursuit sa descente entamée en mai. De 500 € de prix de base, il est arrivé à 405 € (-25 € par rapport à septembre). Son prix mensuel est le plus faible des prix français (422,23 €) mais avec un prix moyen 12 mois à 517,3 €.
La « Prospé » résiste
Dans ce contexte international à la baisse, la coopérative La Prospérité fermière et son mix-produit à 90 % en ingrédients fait figure de contre-exemple. Elle réussit à maintenir son prix de base à 490 €, auquel s’ajoute une prime de saisonnalité de 9 € sur les volumes livrés de juillet à octobre.
Comme La Prospérité fermière, les laiteries en filière non OGM résistent et continuent d’occuper huit des dix premières places des prix d’octobre. Seules Saint-Père et l’ULM sont sous les 500 € de prix mensuels.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Des tracteurs canadiens à la conquête de la France et de l’Europe
350 vaches, 3 traites par jour et 12 salariés : une ferme laitière grand format où il fait bon vivre
Simon Huet : « Je gagne plus d'argent à être autonome qu'à être en bio »
« 700 000 l dès la première année pour sécuriser l'installation »
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Reprendre le contrôle sur les troupeaux à haut niveau cellulaire
Engraisser ou vendre en maigre ? La finition reste rentable malgré la hausse du broutard