DNC : la situation n’est pas stabilisée

Fin novembre où en est-on avec la DNC ?
Plusieurs manifestations locales ont eu lieu depuis le début de la gestion de la crise liée à la dermatose nodulaire contagieuse, regroupant éleveurs, syndicats et civils. Ici à la préfecture de Perpignan, le 10 novembre. Les manifestants dénoncent principalement l'abattage total des cheptels. (©Confédération paysanne)

La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) continue de se propager en France, notamment dans les Pyrénées-Orientales. Des éleveurs manifestent toujours contre l’abattage total et le risque est encore présent.

Au 23 novembre, 102 foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été détectés en France, répartis dans six départements : Savoie (32), Haute-Savoie (44), Ain (3), Rhône (1), Jura (7) et Pyrénées-Orientales (17). Cinq zones réglementées ont été établies depuis l’arrivée de la maladie en France, fin juin, dont deux ont été levées depuis (Rhône le 5 novembre et Savoie le 22 octobre). Si, en Savoie, certains éleveurs commencent à repeupler leur élevage, la situation est bien différente ailleurs, comme dans les Pyrénées-Orientales où le risque d’apparition de nouveaux foyers est encore présent. Au 19 novembre, Mirabelle Lelièvre, éleveuse (Conf'), évoquait une « accalmie » depuis trois-quatre jours après avoir été dans « l’œil du cyclone ». Là-bas, des vaches ont été abattues à la carabine car trop sauvages, provoquant l’ire des éleveurs et une situation particulièrement tendue. « La couverture vaccinale est quasi totale dans la zone et l’immunité est bientôt acquise. Alors abattre des animaux qui se révéleraient positifs bien que vaccinés risque d’être particulièrement compliqué », souligne-t-elle. Les bovins abattus sont plutôt de race allaitante, en provenance d’estive, ce qui complique les manipulations. Les éleveurs doivent être présents, à l’inverse de ce qui a pu se passer dans les Savoies par exemple où l’abattage a concerné des animaux laitiers manipulés régulièrement. Certains éleveurs pouvaient alors ne pas y assister. Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu dans les Pyrénées-Orientales, comme à Perpignan, le 10 novembre, devant la préfecture pour dénoncer la gestion de la crise.

Le virus circule encore

« Et le repeuplement risque d’être compliqué car il s’agit de race locale, à petit effectif », selon Mirabelle Lelièvre, qui dénonce des conditions intenables « avec des contournements de fait, qui font partie du réel ». Dans le Jura, le dernier foyer a été confirmé le 10 novembre. Le GDS de Bourgogne-Franche-Comté alerte d’ailleurs : « Il s’agissait d’un lot de sept animaux […]. Ces animaux étaient vaccinés depuis vingt jours ce qui illustre nos propos de prudence quant au rôle joué par la vaccination qui n’opère que sur des animaux non infectés depuis vingt-huit jours et après seulement vingt et un jours pour la mise en place de l’immunité. Dans l’intervalle, c’est uniquement la non-exposition au virus qui protège les troupeaux. » En Corse, la vaccination rendue obligatoire du fait de la proximité avec la Sardaigne, où 79 foyers ont été détectés au 25 octobre, ne progresse pas assez vite, selon la préfecture. Avec seulement 32 % du cheptel vacciné à moins d’un mois et demi de la fin de la campagne, la préfecture s’est fendue d’un communiqué de rappel, le 17 novembre, car la maladie n’est pas encore contenue. En Espagne, 17 foyers ont été détectés, dont un à 40 km de la zone initiale, au 22 octobre, et dans des élevages conséquents de vaches laitières (255 génisses, 821 vaches, 270 bovins). En Italie continentale, officiellement le foyer est éteint. Ce ne sont pas moins de 201 foyers recensés entre la France, l’Italie et l’Espagne, avec une situation qui reste globalement « non stabilisée » à date. La vaccination totale d’un pays entraînerait un risque économique pour les exportations.

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