Le mois de juin 2025 se classe comme le deuxième mois le plus chaud enregistré, derrière celui de 2003. Avec une température moyenne supérieure de 3,3°C à la normale, des températures dépassant les 35°C plusieurs jours, et des précipitations en recul de 30 % au niveau national, le mois de juin a mis à mal les prairies dans de nombreuses régions.
« Hors des secteurs ayant bénéficié d’orages localisés, les prairies sont grillées et le pâturage a dû être interrompu. Les troupeaux sont aujourd’hui nourris à l’auge ou alors affouragés au champ et consomment des reports sur pied », indique l’Institut de l’élevage dans sa note agroclimatique et prairies de juillet 2025.
Face à cette sécheresse, il conseille de réaliser un bilan fourrager et de réagir en fonction du résultat. « Si la situation fourragère est particulièrement tendue, il vaut mieux se porter acquéreur le plus vite possible de fourrage, paille ou co-produits ». L’institut de l’élevage invite également les éleveurs à ajuster les effectifs et à vendre en priorité les animaux improductifs comme les femelles vides, les réformes, et les animaux peu productifs ou difficiles à finir.
Pour les prairies, l’institut de l’élevage préconise de rationner l’herbe sur pied par une conduite au fil, afin de pouvoir prolonger le pâturage. « Attention à ne pas pâturer trop ras pour ne pas pénaliser la capacité de repousse des prairies ! Il est conseillé de viser une hauteur de sortie de 6 cm au minimum. Pour éviter les refus, il est également possible de pratiquer le topping en fauchant quotidiennement les quantités que doivent consommer les animaux. »
Enfin, s’il n’y a plus d’herbe d’avance, il faut restreindre les surfaces aux animaux pour éviter le surpâturage et le piétinement. Les animaux devront alors être affouragés sur une parcelle parking.
Inquiétude pour les maïs
Concernant les récoltes de printemps, l’institut technique dresse un bilan positif avec une qualité des fourrages satisfaisante, mais « des volumes parfois en deçà de la moyenne en raison d’un démarrage lent de la pousse de printemps, suivi d’une sécheresse précoce ayant limité les repousses. »
Pour les maïs, l’inquiétude commence à poindre : « Les maïs commencent à tirer la langue. On entre dans la période critique de floraison, où la sensibilité au stress hydrique est accrue. Les conditions météo actuelles font craindre un gros manque à gagner sur les ensilages, notamment pour les maïs semés tardivement, dont la croissance reste très limitée », alerte l’Idele. « Quelle que soit la région, il existe une diversité de situations, notamment en matière de dates de semis. C’est pourquoi il est recommandé de visiter les parcelles au moment de la floraison pour en connaître la date précise. »
Ensilage 2025 : Combien vaut un hectare de maïs sur pied ?
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Quelle évolution du prix des terres en Bretagne en 2024 ?
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026