Laqueuille a fêté ses 75 ans

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La Société laitière de Laqueuille, dirigée par Rachel Da Silva, est le deuxième producteur de fourme d’Ambert et le 3e producteur de bleu d’Auvergne. Entre 650 000 et 800 000 € sont investis tous les ans pour innover et développer l’activité (CA 2023 : 30 M€) (©E.Durand)

Pour l’occasion, la Société laitière de Laqueuille (Puy-de Dôme) a mis en avant son savoir-faire et ses fromages bleus.

La Société laitière de Laqueuille a voulu faire partager ses spécialités au plus grand nombre – écoles, Esat, maisons de retraite et Ehpad – pour fêter ses 75 ans d’existence. Basée à Saint-Julien-Puy-Lavèze, au pied du massif du Sancy, à 950 m d’altitude, elle a ouvert ses portes pendant plusieurs jours en juin pour des ateliers de dégustation, de cuisine et de fabrication de fromages. La coopérative est connue pour ses fromages à pâte persillée, notamment le bleu de Laqueuille, La Mémée, particulièrement crémeux, ainsi que pour ses fromages AOP bleu d’Auvergne et fourme d’Ambert. Les 60 producteurs de la coopérative, dont six en bio, produisent 16 Ml par an sur les 28 Ml transformés en fromages par la laiterie. « Nos producteurs sont présents dans les 30 km alentour. Nous payons le lait 500 €/1 000 l cette année, avec une régularisation de prix en fin d’année. Et nous cherchons à favoriser l’installation (prime de 1 000 €). Nous avons également mis en place un service de remplacement, avec un salarié de l’entreprise. Cela marche très bien au point que nous pensons en embaucher un deuxième », présente Moniek van der Eijk, en charge de la clientèle GMS, du marketing et de la communication. Les volumes de lait supplémentaires sont collectés chez les producteurs voisins, membres de Sodiaal, qui reste actionnaire minoritaire de la laiterie.

« En Auvergne, le fromage a gardé toute sa place. Mais plus généralement, le plateau de fromage est de moins en moins présent dans le repas. Le fromage devient un achat plaisir. A nous de trouver les bonnes astuces pour attirer de nouveaux consommateurs », explique Moniek van der Eijk en charge de la clientèle GMS, marketing et de la communication. (© E.Durand)

« Oser manger du fromage moisi »

« Nous avons ouvert nos portes aux plus jeunes comme aux plus âgés, aux familles d’éleveurs et également à nos clients, partenaires et fournisseurs. Le bleu laisse certains consommateurs perplexes. Il s’agit de les aider à oser manger du “fromage moisi” », continue Moniek van der Eijk, évoquant la visite de 240 personnes en un seul dimanche. En été, dans le cadre de la démarche responsabilité sociale et environnementale (RSE) de l’entreprise, la coopérative fait travailler des jeunes. « Il s’agit surtout des enfants des salariés et cela permet aux équipes de partir en vacances », relève-t-elle, car, comme en élevage, la laiterie, avec ses 110 salariés, ne s’arrête jamais. « Ils peuvent occuper certains postes comme le conditionnement ou la vente en boutique. » Une expérience qui les marque et leur fait découvrir l’univers de la transformation laitière.

Près de 3 800 tonnes de fromages ont été commercialisées en 2023, soit « l’équivalent de 25 baleines bleues », lance Moniek van der Eijk, une comparaison volontairement pédagogique pour les enfants. (© E. Durand)

La société, ancrée dans le territoire depuis sa création en 1949 par Antoine Sarliève, le maire du village, devient une Sica en 1971. En 1976 est lancée la marque La Mémée, bien établie aujourd’hui dans le paysage des fromages locaux, mais dont l’origine reste mystérieuse. La société continue son développement et, en 2008, elle s’équipe pour travailler le lait cru (canaux de fabrication spécifique). La dernière nouveauté réside dans le contrat avec Altho Bret’s pour produire des chips au bleu d’Auvergne. « Il a fallu cinq ans pour arriver à finaliser le produit et le contrat », rapporte Moniek van der Eijk. La laiterie travaille essentiellement avec les grossistes (42 %), les GMS (29 %), mais aussi les industriels (16 %) et à l’export (7 %). La boutique et le site de vente en ligne représentent 6 % des ventes, avec environ 200 000 acheteurs par an. Histoire de maintenir le lien avec le consommateur.

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,46 €/kg net =
Vaches, charolaises, R= France 7,24 €/kg net -0,01
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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