Bien que depuis juillet, les lignes aient bougé concernant le prix du lait, « il est important de rester mobilisé », rappelle le président de la FNPL, Thierry Roquefeuil, dans une vidéo diffusé le 26 septembre. Certains distributeurs affichent en effet leur volonté de mieux rémunérer les éleveurs, à travers une hausse du prix au consommateur, comme Lidl ou Intermarché, explique-t-il, mais « d’autres sont encore au milieu du gué ».
Car au-delà du déclaratif, les prix du lait actuellement en magasin ne suffiront probablement pas à mieux rémunérer les producteurs, estime le président de la FNPL.
Une revalorisation « conséquente » du prix moyen chez Sodiaal en 2023
Le prix du lait dépend également de ce que vont payer les transformateurs au quatrième trimestre, indique également Thierry Roquefeuil, qui a rencontré le président de Sodiaal. D’après ce dernier, le prix serait meilleur qu’au troisième trimestre, et en 2023, il y aurait « une revalorisation conséquente du prix moyen, avec sûrement la mise en place d’une nouvelle grille », en janvier ou avril, précise le président de la FNPL. « On a senti une volonté d’annoncer des choses le plus rapidement possible », ajoute-t-il.
Faire appliquer la loi Égalim
En parallèle, la FNPL va se mobiliser auprès des parlementaires pour les sensibiliser « au fonctionnement pas optimum » de la loi Égalim, et surtout permettre à cette loi de réaliser son objectif, à savoir une meilleure rémunération des producteurs.
Il ne faut pas oublier, par ailleurs, que la loi Égalim 2 permet de saisir le médiateur des relations commerciales, et que celui-ci a désormais un pouvoir d’arbitrage, rappelle Thierry Roquefeuil.
Enfin, si la conjoncture n’est pas des plus favorables, « il faut qu’on reste combattifs pour maintenir cette filière laitière », insiste le président de la FNPL qui met en avant la durabilité et l’ancrage dans les territoires de la filière française. « Dans d’autres pays, les choses sont beaucoup moins positives, il va y avoir - 20 à - 30 % d’animaux au Pays-Bas parce qu’ils doivent réguler l’environnement », explique-t-il. Néanmoins, si la filière laitière française est l’une des plus durables au plan environnemental, « il nous faut une meilleure rémunération », d’où l’importance de la mobilisation, ajoute-t-il.
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