Eurial bio mettra fin à ses déclassements en 2026

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Bruno Martel président d’Eurial bio
Pour Bruno Martel, président d’Eurial bio, le marché conventionnel portera moins la filière bio en 2026. Il faut s’y préparer par un déclassement réduit. (©C.Hue)

La brancle lait bio d'Agrial prévoit une baisse de sa collecte de 12 % à 13 % cumulés sur 2025 et 2026.

La collecte d’Eurial bio devrait atteindre les 125 Ml en 2025, soit - 8 % par rapport à 2024. La branche lait bio d’Agrial compte 350 adhérents, contre 330 l’an passé, et prévoit une nouvelle baisse de collecte de 4 à 5 % en 2026. L’heure n’est ni à l’encouragement des conversions ni à l’accueil de nouveaux producteurs bio, y compris ceux dont le contrat est dénoncé par Lactalis en Bretagne. L’objectif est de continuer à réduire le taux de déclassement des volumes transformés. Aux 125 Ml collectés (dont 50 Ml destinés à Savencia) s’ajoutent en effet 30 Ml fournis par Laïta (dont 20 Ml par Terrena) et 7 Ml par la Coopérative du Saulnois (Moselle). « Nous enregistrons un déclassement de seulement 2 à 3 % sur la matière grasse. »

En revanche, il s’élève encore à 25 % sur la partie protéique pour un équivalent de 30 Ml. « Par la poursuite de la baisse de la collecte en 2026, nous devrions retrouver un pourcentage global d’environ 10 % », explique Bruno Martel, président d’Eurial bio. La coopérative utilise du lait écrémé ou demi-écrémé pour toute sa gamme de produits frais, ce qui alimente son approvisionnement en matière grasse. « Sur notre site vendéen de Belleville-sur-Vie, la création de l’atelier de beurre de tourage nous ouvre le marché de la viennoiserie. Les premiers contrats ont été signés cet été. »

510 € de prix de base en 2025

Côté protéines, Eurial bio actionne aujourd’hui tous les leviers à sa disposition. Et d’abord celui de l’ultrafrais qui concentre deux tiers des volumes transformés. « Notre marque Les 300 Laitiers bio ne valorise que 4 Ml mais nous permet de conserver le leadership sur le marché des MDD », souligne Bruno Martel.

Le site d’Herbignac (Loire-Atlantique) apporte aussi sa contribution en fabriquant des ingrédients destinés à ses recettes ultrafraîches. Celui de Moyon (Manche) capte quelques marchés d’ingrédients (200 tonnes) sur le grand export via l’agrément « Bio Chine » sur 70 Ml. « Il est conditionné au contrat de 50 Ml avec Savencia. Le surplus nous donne des opportunités supplémentaires. »

Eurial bio a fixé à 435 €/1 000 l les prix de base de novembre et décembre, ce qui porte le prix de base 2025 à 510,87 € dans notre observatoire, soit + 20,40 €.

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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,46 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 7,25 €/kg net +0,04
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Vues sud Ille et Vialine Laillé à mauron vol en montgolfière

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Juridique
Rayon de yaourts bio

Alerte au manque de lait pour la collecte bio

Collecte

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