Jusqu’à 5€ pour 1 000 litres. C’est le montant de la prime qui sera donnée par Sodiaal à ses adhérents dont le bilan écologique est le plus performant. Début de l’opération : avril 2024. L’objectif est bien sûr de les inciter à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre et, plus largement, à améliorer l’impact écologique de leurs pratiques. Déjà, 84 % des 9 000 adhérents ont des résultats suffisants pour percevoir au moins une partie de la prime. « Nous sommes convaincus qu’il ne peut pas y avoir de progrès sans rémunération associée », déclarent les responsables de la coopérative.
Pour Sodiaal, il s’agit de réduire de 20 % les émissions globales de carbone de ses adhérents d’ici 2030. La coopérative est prête à investir dix millions d’euros par an pour y parvenir.
Moins d’un kilo de CO2 brut par litre de lait
Plus en détail, la prime se compose de deux parties. La première concerne les émissions de gaz à effets de serre. Fondée sur l’indicateur « émissions brutes par litre de lait », elle fonctionnera par paliers et pourra atteindre 3 € pour 1 000 litres. Pour y accéder, le bilan carbone de l’élevage devra descendre en dessous d’un kilo d’équivalent CO2 brut par litre de lait produit.
Le deuxième volet concerne la biodiversité et pourra atteindre 2 € pour 1 000 litres. Il sera déterminé par le ratio entre les surfaces biodiversité (haies et prairies permanentes présentes sur l’exploitation) par rapport à la SAU totale.
Un réseau de fermes pilotes
Pour convaincre ceux qui ont encore des progrès à faire, Sodiaal met en place un réseau de fermes pilotes, dans l’objectif de faire des essais et de « montrer ce qui marche ». 12 exploitations sont d’ores et déjà sélectionnées ; elles seront 48 à l’horizon 2026.
Dans ces fermes, le projet sera de tester des modalités d’amélioration du bilan écologique des exploitations. Équilibre de la ration pour éviter les fuites d’azote, utilisation d’additifs alimentaires pour réduire les émissions de méthane entérique, consommation d’eau… tous les paramètres sont concernés.
Dans le même temps, des pistes seront aussi tracées pour améliorer le bien-être animal ; sans oublier celui de l’éleveur, qui passe par des mesures améliorant sa santé, sa sécurité et son confort de travail.
Fierté de Sodiaal dans la mise en place de ce plan : il ne récompense pas seulement les progrès qui seront réalisés mais aussi les éleveurs qui ont déjà de bons résultats.
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