Pour améliorer la teneur en MAT du maïs ensilage, il est envisageable de l'associer à une plante compagne. Dans le cadre du programme Reine Mathilde, plusieurs associations ont été testées. La féverole et le haricot semblent être les mieux adaptés.
À l’issu de huit années d’essais pour améliorer l’ autonomie alimentaire des élevages bovins bios, le programme Reine Mathilde dévoile ses résultats. Pour cet essai, il est question des associations maïs + plantes compagnes. (Retrouvez tous les résultats d'essais du programme dans le sommaire tout en bas de l'article.)
compenser la faible teneur en protéines du maïs ensilage
Inspirés du mélange Maya (maïs + soja), les participants du programme Reine Mathilde ont testé diverses associations durant quatre ans pour déterminer la plante compagne la mieux adaptée à l' association avec le maïs en vue d'enrichir sa teneur en protéines.
Il semblerait que seuls la féverole et le haricot tarbais montrent des pistes intéressantes. En revanche, la féverole affecte le rendement total. Les experts rappellent : « La réussite de l’association est dépendante de nombreux paramètres : les dates et les densités de semis, l’écartement et l’arrangement spatial, la capacité à supporter un désherbage et la maturité conjointe à la récolte. »
- Contribue au rendement et à la teneur en MAT (MAT de la féverole : 16 %)
- Capacité à capter la lumière même avec une plante haute (grimpe)
- Teneurs en MS à la récolte (21 à 40 %) et en MAT (14-15 %)
- Facilité à désherber l'association si la plante est près du rang
Inconvénients
- Sénescente avant la récolte finale (perte des feuilles)
- Peut concurrencer fortement le maïs si elle est semée en même temps
- Ou peut disparaître si le maïs prend le dessus en cas de semis en deux temps
- Faible contribution au rendement dans les essais menés
- Coût élevé de la semence (600 €/ha)
Enfin, il est conseillé d'être prudent vis à mis des ravageurs qui s'attaquent aux cultures associées. Sur le semis, quelques composantes sont à prendre en compte :
- la densité du maïs doit être plus faible pour laisser de la place à la compagne, ce qui pénalisera le rendement final ;
- l'écartement inter-rang doit être large (> 75 cm) pour donner plus de lumière à la plante compagne ;
- les semis doivent être simultanés pour ne pas laisser le maïs prendre de l'avance ;
- la densité de la compagne doit être renforcée pour augmenter sa contribution au rendement ;
- la plante compagne peut être située près ou sur le rang de maïs (c'est le cas des plantes grimpantes) pour qu'il ait un effet de tuteur, en inter-rang (pour les grosses graines) pour limiter la concurrence entre les espèces mais cela ne permet pas de biner, ou en plein à la volé (pour les petites graines) ce qui empêche tout désherbage mécanique ;
- les graines qui ont une taille différente au maïs ne permettent pas de semer en un seul passage
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