560 éleveurs des 18 coopératives du Doubs, de l’Ain et du Jura étaient invités aux Forges de Fraisans (Jura) pour célébrer les 80 ans de Juramonts Comté, autour d’un repas convivial et d’une exposition sur son histoire.
La saga de Juramonts Comté a commencé le 7 septembre 1945 avec l’assemblée constitutive de la Cave centrale coopérative d’affinage de Poligny (CCCAP). C’est la période de l’après-guerre, avec « une filière laitière en plein désordre : pas de réfrigération, pas de contrôles bactériologiques, des chalets dispersés et des caves peu adaptées », peut-on lire dans le livre édité pour les 80 ans de la coopérative à partir de près de 2,5 tonnes d’archives. « En établissant un gros contrat et de la régularité, nous voulions mieux négocier avec l’affineur, car nous sécurisions son approvisionnement de comtés en blanc », expliquait Christophe Defert, président de Juramonts, le 11 septembre lors de la soirée anniversaire.
Rester maître de l’affinage
L’affineur Jeunet a pris la tête de la CCCAP le jour même de sa création. L’objectif pour les éleveurs est de pouvoir mieux maîtriser l’affinage des comtés et d’avoir un regard sur la qualité. Il s’agit d’affiner 6 000 meules de comté par an. De nouvelles fruitières adhèrent à la CCCAP l’année de sa création.
Dans la région, le nombre d’affineurs privés s’accroît, les fermes s’agrandissent, la mécanisation se développe, les tanks à lait s’installent. En 1975 est créée Juramonts Comté Union d’affinage de Poligny, se recentrant sur des valeurs bien établies avec le temps : solidarité, mutualisation et avant tout qualité. Cinq ans avant, la gestion de la CCCAP avait été reprise en direct, avec une entrée au capital (5 %) de la société Reybier, affineur. Racheté, Reybier est ensuite fusionné avec Juragruyère (Entremont) dans les années 1990. Le capital se dilue une première fois, puis une deuxième avec le rachat d’Entremont par Sodiaal en 2010. Monts & Terroirs voit alors le jour regroupant les activités de Juragruyère, Reybier et de la division AOP d’Entremont, sous la houlette de Sodiaal. Un an plus tard, en 2012, Juramonts participe à la création de Terroirs de Franche-Comté (TFC), une holding financière qui va permettre de retrouver une place au capital de Monts & Terroirs, à hauteur de 25 %. Se rapprochant des éleveurs de Savoie, TFC devient TFCS. En 2024, Juramonts détient presque 41 % du capital de TFCS, qui elle-même détient 35 % de Monts & Terroirs depuis 2014.
De coopérative à coopérative
Objectif atteint. « Cela a été possible car Sodiaal est aussi une coopérative », relève Catherine Gaubert, directrice générale de Juramonts. Parler de coopérative à coopérative est plus facile, selon elle, car les valeurs sont les mêmes.
Et de préciser : « Si l’on n’est pas vigilant à toutes les époques, on va se perdre ! » De fait, les questions autour de la qualité restent au cœur des débats, sous l’angle du sanitaire cette fois avec l’arrivée de nouvelles bactéries pathogènes. La transmission et l’installation des jeunes sont aussi un défi à relever. « L’un de nos objectifs est également de pallier la solitude des dirigeants des coopératives », déclarent Catherine Gaubert et Christophe Defert.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Un grand concessionnaire agricole met aux enchères son stock d’occasion
Les refus de dossiers de financement se multiplient dans les concessions agricoles
Le drenchage, la solution pour réactiver le rumen
Taxe carbone : l'UE fait finalement une exception pour les engrais
Le lait sur le marché Spot ne vaut presque plus rien
Viande bovine : + 8 % en rayon, contre + 34 % payés aux producteurs
Les systèmes robot de traite redeviennent plus compétitifs que les salles de traite
« Bloquer les abattages, c’est risquer la dermatose bovine dans toute la France »
L'UE promet de mieux contrôler ses importations agricoles
« Certes tout n’est pas tout beau tout rose, mais il faut positiver ! »