L’accord entre Bel et l’APBO permet un prix à 500 €/1 000 l pour 2026

L’accord 2026 entre Bel et l’APBO a été dévoilé un peu plus tard que d’habitude. Preuve que la négociation a été ardue. Le prix projeté de 500 €/1 000 l en conventionnel, plus 15 €/1 000 l par rapport à 2025, s’entend pour du lait à 38-32. Il comprend un prix de base à 483 €/1 000 l incluant la prime non OGM et pâturage de 17 €. Par rapport à l’an dernier, l’Ipampa est mieux pris en compte dans ce prix de base. La part de la main-d’œuvre a aussi été revalorisée pour passer de 6 € à 6,9 €/1 000 l. Cette année, Bel intègre au prix de base une prime conjoncturelle de 4,48 €/1 000 l « en marque de soutien aux éleveurs face aux difficultés climatiques et sanitaires. »

17 €/1 000 l de prime décarbonation

Par ailleurs, le programme Mon BB lait durable, lancé en juin 2025, se poursuit. Il vise à inciter les éleveurs à décarboner leur production et propose huit leviers optionnels. 93 % des producteurs se sont déjà engagés. Les leviers les plus fréquemment utilisés sont la couverture des sols, l’absence de tourteau de soja et d’huile de palme (zéro déforestation et alimentation locale), l’autonomie protéique et le maintien ou l’implantation de haies. En 2025, il était prévu que la prime moyenne versée à ce titre s’établirait à 12 €/1 000 l. En réalité, elle s’est élevée à 16,5 €/1 000 l. Pour 2026, la prévision est fixée à 17 €/1 000 l, d’où un prix total évalué à 500 €/1 000 l.

Les adhérents à l’APBO vont également pouvoir augmenter leur production s’ils le souhaitent. Le volume contractuel de l’OP passe à 440 Ml, soit une hausse de 9 Ml. L’entreprise a investi 60 M€ dans son usine de Sablé-sur-Sarthe et va y produire 10 Mt supplémentaires de Babybel.

En bio, le prix augmente aussi pour atteindre 570 €/1 000 l contre 550 € en 2025. Le volume contractuel reste stable, Bel reconnaissant une collecte excédentaire par rapport à ses besoins.

Cela fait maintenant neuf ans que les deux partenaires parviennent à trouver un accord de prix annuel. Une clause de renégociation est prévue deux fois par an en fonction de l’évolution de l’Ipampa. Elle n’a jamais été appliquée.