Jeudi 3 août, le ministère de l’agriculture a dévoilé la liste de ceux qui présideront les ateliers des Etats généraux de l’alimentation consacrés au chantier de la création et de la répartition de la valeur au sein des filières agricoles et agroalimentaires.
Sunlait, l'association des organisations de producteurs de lait livrant Savencia, « déplore une main mise des politiques, des industriels et des GMS sur l’avenir des éleveurs laitiers » constatant qu'« aucune structure représentative des producteurs de lait – OP, AOP, syndicat, coopérative - n’a reçu la responsabilité de présider l’un de ces ateliers. » Pour elle, « les éleveurs sont relégués sur le banc de touche. »
L'AOP s'explique : « L’atelier 5, destiné à "rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs" sera coprésidé par une multinationale de l’agroalimentaire (François Eyraud, directeur général de produits frais Danone) et de la distribution (Serge Papin, président directeur général de Système U). L’atelier 7, visant à "améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs", aura pour président un ancien membre du Conseil constitutionnel (Guy Canivet). La question essentielle de la rémunération des agriculteurs se voit ainsi confiée à ceux qui se renvoient la balle quant à leur responsabilité dans l’appauvrissement du maillon de la production laitière. D’un côté les distributeurs se disent prêts à assurer une hausse de leurs produits en rayon s’ils sont assurés qu’elle sera répercutée sur les producteurs. De l’autre, les transformateurs se disent prêts à augmenter les prix payés aux producteurs s’ils sont assurés de pouvoir les répercuter à la distribution. En confiant l’atelier sur la rémunération des producteurs aux représentants de l’industrie laitière et de la distribution, le ministère de l’agriculture semble cautionner le fait que les éleveurs continuent d’être la variable d’ajustement des autres acteurs de la filière laitière. »
Sunlait estime que « la présence des éleveurs laitiers aux ateliers mentionnés est indispensable. L’évolution des relations contractuelles entre producteurs, transformateurs et distributeurs ne peut se faire sans l’un de ces acteurs. »
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