« Nous savons quels étaient les produits qu'il y avait dans l'usine Seveso » qui a brûlé, a affirmé le ministre sur BFM, mais la dangerosité des résidus et suies sera déterminée par les analyses. En attendant, l'interdiction de commercialisation du lait et autres productions agricoles prononcée par le préfet relève du « principe de précaution », a-t-il dit. « Ce n'est pas aux éleveurs de jeter leur lait, c'est aux entreprises de collecte de venir collecter leur lait. Ce n'est pas cela, la vie d'éleveur. Il faut que les entreprises de collecte viennent traiter le lait, elles seront indemnisées », a averti Didier Guillaume. « Pour les agriculteurs, dès la semaine prochaine ou dans les dix jours, nous aurons les premières avances qui seront apportées », a assuré le ministre, selon lequel in fine, le principe du « pollueur-payeur devra s'appliquer ».
L'usine Lubrizol, où travaillent environ 400 personnes, fabrique des additifs qui servent à enrichir les huiles, les carburants ou les peintures industriels. Elle a été classée « Seveso seuil haut » ce qui signale sa dangerosité majeure et implique qu'elle bénéficie d'une surveillance particulière. À la suite de l'incendie, les préfectures de Seine-Maritime, de la Somme, de l'Oise et de l'Aisne ont pris des arrêtés pour suspendre la mise sur le marché des productions végétales et animales à compter du 26 septembre en raison de la pollution. Des milliers d'hectares sont concernés : en Seine-Maritime, 112 communes sont touchées, 39 dans la Somme, 40 dans l'Oise et 14 dans l'Aisne, avait indiqué lundi soir le syndicat agricole Confédération paysanne après un entretien avec le préfet.
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