« Les prix payés au producteur ont dévissé par rapport à l'an dernier de 10 % en moyenne et 40 centimes par kilo-carcasse, soit plus de 150 euros rapporté par animal », écrit la Fnb dans un communiqué. Selon la fédération, la situation pour les vaches allaitantes est « plus catastrophique encore avec une perte pour le producteur supérieure à 200 euros par animal ». En moyenne le coût de production s'élève à 4,50 euros par kilo mais le prix perçu est « désormais inférieur à 3,75 » euros, précise-t-elle. « Cette logique infernale de prix d'achats fournisseurs toujours plus bas est destructrice », prévient la Fnb qui souligne aussi qu'ils « brouillent toute réalité économique et nient la valeur réelle du produit ».
« Ce diktat du prix bas mène droit dans le mur, sur le plan économique, social (combien d'emplois sacrifiés ?) mais aussi qualitatif et sanitaire. C'est la sécurité alimentaire au final avec laquelle joue la poignée d'acheteurs de grandes surfaces qui étendent leur loi de la terreur économique sur toute la filière », juge-t-elle.
Depuis courant avril, la Fnb a conduit plusieurs actions coup-de-poing contre les rayons spécialisés des grandes surfaces, qui totalisent les deux tiers des achats de viande. Ces derniers temps, les acteurs du secteur agricole, via le principal syndicat, la Fnsea, et la fédération des coopératives Coop de France, ainsi que les industries agroalimentaires par la voix de leur association, l'Ania, ont tous dénoncé la course aux prix bas motivée par la guerre des enseignes de grande distribution qui conduit affirment-ils à la destruction de valeur.
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