« J'ai demandé à ce que le médiateur agisse auprès de tous les acteurs (...) pour vérifier si les engagements ont été tenus que ce soit du côté de la grande distribution ou de la transformation », notamment les abattoirs, a déclaré le ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Cette démarche aboutira à un rapport attendu mi-juillet, a-t-il précisé.
Il y a 15 jours, producteurs, abattoirs et distributeurs ont négocié sous l'égide du ministère un accord visant à revaloriser les prix payés aux producteurs de viande bovine. L'objectif est d'atteindre 4,50 euros par kilo, ce qui permettrait aux éleveurs de couvrir leurs coûts de production, en augmentant progressivement les prix, de 5 centimes par kilo et par semaine.
« On n'y est pas », même si « on a réussi à stopper la baisse », a par ailleurs déclaré le ministre à l'Afp. Mardi, les cotations hebdomadaires de l'établissement public FranceAgriMer indiquaient que les prix de la viande bovine avaient augmenté en moyenne d'un centime par kilo. La semaine précédente, la hausse était de 2 centimes.
Des accords ont aussi été passés au sein de la filière porcine. Stéphane Le Foll a par ailleurs souligné dans un communiqué « la situation très difficile de certains éleveurs laitiers ».
« Je ne veux pas savoir si c'est la faute de la (grande distribution) ou des entreprises (de transformation, ndlr). Ils ont tous pris des engagements la main sur le cœur, donc qu'ils fassent maintenant », a déclaré à l'Afp Xavier Beulin, président de la Fnsea. Le 1er syndicat agricole et les Jeunes agriculteurs avaient d'ores et déjà prévu jeudi soir une nouvelle mobilisation syndicale, qui consistera à allumer des gyrophares pour « montrer la détresse des agriculteurs ». Mais « il se peut que cela donne lieu aussi localement à des actions complémentaires auprès de certains abattoirs ou grandes surfaces pour leur demander quelques comptes », estime Xavier Beulin. La Fédération nationale bovine (Fnb) a pour sa part demandé aux éleveurs « d'identifier sans délai les opérateurs qui n'appliquent pas de hausses de prix et à le faire savoir par tous moyens, notamment la presse », et a appelé à « reprendre immédiatement des actions fortes vers les abattoirs, et sans discontinuer jusqu'à obtenir la revalorisation de leur revenu ».
La Fédération du commerce et de la distribution (Fcd) a pour sa part appelé en fin d'après-midi « l'ensemble des acteurs des filières à communiquer au médiateur des relations commerciales agricoles toute information sur les actions entreprises pour mettre en œuvre les engagements pris mi-juin, et sur les difficultés éventuellement rencontrées ». Les enseignes de la Fcd « ont toujours fait preuve de responsabilité, elles ne comprendraient donc pas que des actions de blocages, d'intrusions ou de dégradations soient commises à leur encontre. Ce type d'agissements rendrait très difficile la poursuite d'un dialogue auquel la Fcd a toujours répondu présent », a ajouté la fédération.
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