Antoine, Cécile et Firmin montrent que c'est possible, en bovins allaitants comme vaches laitières. Leurs maîtres-mots : s'organiser, s'équiper, déléguer, s'entraider.
Dès son installation en vaches allaitantes à Acqueville (Calvados), Antoine Bossuyt a pensé son organisation du travail pour pouvoir consacrer du temps à sa famille et à ses deux engagements professionnels. « Depuis que mes parents sont à la retraite, c'est un peu plus compliqué », reconnaît-il cependant. Il parvient malgré tout à s'absenter de l'exploitation un à un jour et demi par semaine en moyenne sur l'année.
Pour s'impliquer professionnellement et profiter de ses proches, lejeune éleveur a adapté les tâches et les horaires, et s'est équipé en recourant notamment aux nouvelles technologies. Il utilise, par exemple, des capteurs de vêlage. « Grâce aux alertes sur mon téléphone, j'ai toujours un œil sur l'élevage, je peux partir sereinement », met-il en avant. Et s'il quitte la ferme plusieurs jours, il fait appel au service de remplacement.
« Pour la compta, je n'ai qu'à ranger les factures »
En outre, il mutualise certains matériels en Cuma : plus performants, ils lui permettent d'être plus efficace. Et délègue une bonne partie de l'administratif : le plan de fumure, la déclaration Pac et même les enregistrements phytos. « Pour la compta, je n'ai qu'à ranger les factures », se réjouit le producteurqui déplore passer « près de 60 % » de son temps à la paperasse.
Heureusement, dans son secteur où l'entraide est une valeur importante, il peut compter sur la solidarité. « Il y a toujours un collègue pour me dépanner en cas d'imprévu sur la ferme si je suis bloqué dans les bouchons à la sortie d'une réunion », illustre-t-il. Avant de conclure : « Il ne faut pas avoir peur de s'engager, c'est essentiel, on y arrive sans mettre en péril l'exploitation. »
« Notre équilibre à ne pas séparer pro et perso »
Cécile et Firmin, eux, sont installés en bovins lait à Durcet (Orne)depuis 14 ans pour lui, hors cadre familial ses parents n'étant pas agriculteurs, et 9 ans pour elle, suite à une reconversion professionnelle pour travailler avec son conjoint, cette ancienne professeur de mathématiques l'épaulant beaucoup pendant son temps libre. « J'ai donc repris mes études et repassé un bac agricole, explique l'agricultrice se réjouissant de pouvoir concilier son travail et la vie familiale.
« Séparer le pro du perso est souvent conseillé mais nous avons trouvé notre équilibre sans le faire, en nous organisant à notre façon. Nous commençons tôt, mais nous déjeunons ensemble à midi et je peux aller chercher les enfants à l’école. C'est notre choix, notre rythme. » Pendant que Cécile et Firmin travaillent, ils voient leurs enfants passer dans la cour, jouer, ils viennent leur parler, les aider.
« On est notre propre patron, on n'a pas à se justifier »
Et s'ils veulent se libérer quelques heures ou une journée pour être avec eux, pas de problème. « Aller à la mer en partant après la traite et en revenant pour celle du soir, c'est possible. On est notre propre patron, on n'a pas à se justifier », appuie Cécile. Au quotidien, le couple mise sur la complémentarité pour gagner en efficacité : « nous savons ce que chacun a à faire et prenons le relai de l'autre si besoin. »
Et ça fonctionne ! « Nous vivons correctement de notre métier d'éleveur », arguent-ils. Les débuts ont été difficiles en raison des investissements mais aujourd'hui, leur situation financière est « saine ». « Nous sommes heureux, aux côtés de nos enfants, sur quelque chose que nous avons construit », résument-ils.
Source : vidéos Cap installation de Jeunes Agriculteurs Normandie et Envie d'élevage de la chambre régionale d’agriculture, postées sur les chaînes Youtube de ces deux structures.
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