« Un accord avec les pays du continent latino-américain n'est pas possible s'ils ne respectent pas comme nous les accords de Paris [sur le climat] et s'ils ne respectent pas les mêmes contraintes environnementales et sanitaires qu'on impose à nos producteurs », a dit Emmanuel Macron en marge de sa visite au Salon de l'agriculture.
Le Mercosur regroupe le Brésil, l'Uruguay, le Paraguay et l'Argentine, d'importantes puissances agricoles.
« Quand on impose à nos producteurs des contraintes, on doit les imposer à l'alimentation qu'on importe, ce qu'on ne fait pas assez au niveau européen », a dit Emmanuel Macron. « C'est pourquoi vous m'avez entendu ces dernières années me battre, en particulier, sur le sujet du Mercosur », a encore affirmé le président français.
Un accord a été conclu en 2019 entre l'UE et le Mercosur, après plus de 20 ans de difficiles négociations, mais il n'avait pas été ratifié, notamment en raison d'inquiétudes en Europe sur la politique environnementale de l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro. Le ton a changé à la faveur du retour au pouvoir du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Au début de cette année, le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans a affirmé que l'UE espérait signer l'accord d'ici le mois de juillet.
Les agriculteurs français et les éleveurs bovins en particulier redoutent de voir affluer sur le marché européen davantage de denrées agricoles sud-américaines soumises à des standards de production moins exigeants.
A la différence de l'UE, le Brésil n'a ainsi pas banni des rations animales les antibiotiques activateurs de croissance.
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