Les prix planchers, «un frein à la compétitivité européenne» pour T. Cotillard

Les prix planchers proposés par Emmanuel Macron pour mieux rémunérer les agriculteurs français seront « un frein dans la compétitivité européenne », a estimé mardi le patron des MIntermarché Thierry Cotillard qui s'est dit « surpris » par cette annonce.

« On a été un peu surpris de l'annonce, la notion de prix plancher n'avait pas été évoquée avec les autres ministres, ni Gabriel Attal, ni le ministre de l'Agriculture », a déclaré Thierry Cotillard sur France Inter.

« Je pense que cela va être un frein dans une compétitivité européenne où on est aussi très heureux d'exporter, mais je laisse les responsables agricoles s'exprimer sur le sujet » , a ajouté le patron des MIntermarché.

« Avant de mettre d'accord l'ensemble des acteurs européens sur ce sujet-là il va se passer quelque temps, voire quelques années et (...) les agriculteurs ne peuvent plus attendre », selon M. Cotillard. « Il faut des décisions concrètes, immédiates » , a-t-il ajouté se disant « favorable à une loi Egalim qui aille plus loin sur la directivité et la transparence » .

Concernant les centrales d'achat européennes, Les MIntermarché qui pour l'instant « achètent tout en France » , devront « y aller », selon M. Cotillard. « Si on a la confirmation que c'est bien légal -et la lecture qu'on en a c'est que c'est légal - on devra y aller sinon il y aura trop d'écart de prix avec nos concurrents », a-t-il dit.

Ces centrales européennes « sont utiles pour peser sur l'inflation » a-t-il ajouté proposant « une charte » avec les cinq dirigeants de la grande distribution pour « exclure de la centrale européenne tous les dossiers qui auraient une composante importante en produits agricoles ».

« Il y a 10 % des dossiers qui doivent quitter les centrales européennes pour protéger les revenus des agriculteurs », selon M. Cotillard.

Enfin, il a assuré que pour les supermarchés et hypermarchés Casino repris par Intermarché, il n'est « pas prévu de réduire les effectifs ». « Les acquis sociaux et les salaires sont bien maintenus pendant 15 mois et après il appartiendra à chaque gérant de mettre sa politique managériale en place », a-t-il ajouté.

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