Communication conçue et proposée par CEVA

MHE : virus automnal, immunité incertaine, vigilance accrue

MHE : virus automnal, immunité incertaine, vigilance accrue
(©CEVA)

Apparue dans les Pyrénées en septembre 2023, la Maladie Hémorragique Épizootique s’est rapidement étendue dans toute la moitié ouest de la France. Transmise par des moucherons culicoïdes, elle frappe uniquement les bovins et se manifeste par fièvre, œdèmes, anorexie et troubles de la reproduction. Malgré une nette accalmie en 2025, le virus circule toujours : surveillance rigoureuse et mesures de prévention s’imposent pour protéger les troupeaux.

En septembre 2023, les premiers cas de MHE étaient diagnostiqués dans des élevages des Pyrénées. Depuis, la maladie s’est propagée dans toute la moitié ouest de la France. La MHE, Maladie Hémorragique Epizootique, est due à un virus, que des moucherons piqueurs culicoïdes transmettent d’un animal à l’autre. La MHE ne touche que les bovins, avec des symptômes assez proches de ceux de la FCO : fièvre, difficultés d’abreuvement et d’alimentation à cause d’œdèmes et de nécroses des muqueuses digestives, troubles de la reproduction… « Il y a eu beaucoup moins de cas cette année qu’en 2023 et 2024, constate David Ngwa-Mbot, vétérinaire au GDS France. Mais les moucherons circulent encore. Restons prudents. » Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce calme relatif en 2025 : la forte présence des virus de la FCO peut freiner la propagation de la MHE, une immunité collective partielle peut s’être développée. La surveillance de la maladie se base sur les cas déclarés. « Tous ne le sont peut-être pas », envisage aussi David Ngwa-Mbot.

Une reproduction très perturbée

Eleveur et président de la Chambre d’Agriculture dans l’Aveyron, Laurent Saint-Affre craint que « la maladie soit toujours présente, sans forcément de cas cliniques mais avec des répercussions à long terme ». La maladie a touché son troupeau en septembre 2024. « J’ai vacciné contre la MHE et trois sérotypes de FCO, partage l’éleveur, mais la MHE a frappé le troupeau quelques jours après. Les animaux n’avaient pas encore acquis une immunité suffisante. Si j’avais pu le faire plus tôt, ça m’aurait évité des pertes, du temps à soigner les animaux. Ce sont surtout les conséquences sur la reproduction qui ont été importantes. Dans mon troupeau, l’IVV a augmenté de 100 jours ! Ca représente 60 000 € de pertes et des vêlages désormais étalés, alors qu’ils étaient bien regroupés auparavant. »

La MHE a aussi entrainé des difficultés de commercialisation. Dans les zones régulées, soit un périmètre de 150 km autour des foyers, la circulation des animaux est limitée et soumise à PCR. En fonction des pays, pour être exportés, les broutards doivent avoir été vaccinés ou présenter une PCR négative.

Apprendre à lutter contre la MHE

Face à cette maladie apparue récemment en France, la lutte s’organise. Pour prévenir sa diffusion, une surveillance s’impose. « Il faudrait plus de concertation et de transparence entre pays européens, exhorte Laurent Saint-Affre. D’autant plus qu’avec le changement climatique, il y a plus de risques de voir de nouvelles maladies arriver sur notre territoire. » A ce jour, il n’existe pas de traitement pour soigner la MHE. « Nous manquons d’outils pour lutter contre les moucherons vecteurs, regrette David Ngwa-Mbot. La désinsectisation n’est jamais pleinement efficace et doit rester d’un usage limité. »

Les éleveurs doivent donc renforcer les mesures de biosécurité. La principale mesure de prévention reste la vaccination. « Il ne faut pas hésiter à vacciner, martèle Laurent Saint-Affre. Ne pas le faire serait une faute professionnelle. » L’éleveur aveyronnais espère d’ailleurs voir arriver « des combinaisons vaccinales pour n’avoir à faire qu’une injection pour la MHE et les différents sérotypes de FCO. »

CEVA
Cette communication est gérée par la régie publicitaire du groupe NGPA. La rédaction de Web-agri n’a pas été consultée et n’a pas participé à sa réalisation.
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