Deuxième cause d’avortements répétés en élevage*, la fièvre Q reste largement sous-estimée. Une fiche santé récemment mise en ligne sur Web-agri.fr fait le point sur cette maladie, ses voies de transmission et les moyens de lutte à mobiliser.
La fièvre Q est une maladie infectieuse touchant notamment les bovins. Trop souvent ignorée, elle représente pourtant une cause majeure de troubles de la reproduction. En 2023, 10 % des séries abortives investiguées* la mettaient en cause. Contagieuse, elle est aussi transmissible à l’homme.
Une bactérie ultra-résistante
La transmission s’effectue par voie aérienne. Responsable de l’infection, la bactérie Coxiella burnetii est excrétée lors des vêlages via les sécrétions vaginales et le placenta. On la trouve aussi dans les avortons, les déjections et le lait. Elle peut persister plusieurs mois dans l’environnement (poussières, litière, déjections). Présente partout en France, elle circule surtout dans les zones d’élevages laitiers.
Un diagnostic complexe à poser
Souvent asymptomatique, la fièvre Q est difficile à diagnostiquer. Elle peut provoquer des avortements à répétition, des métrites, une baisse de fertilité ou des veaux chétifs. Tous ces signaux doivent alerter. Une non-délivrance au-delà de 48 heures peut aussi justifier une enquête ciblée.
Biosécurité et vaccination
La prévention repose sur des mesures de contrôle : isolement des femelles avortées, nettoyage, port de protections, etc. Un vaccin monovalent à base d’antigènes de la bactérie est aussi disponible. Il peut être administré à tous les animaux reproducteurs, y compris les femelles gestantes et les génisses dès 3 à 4 mois. L’efficacité repose sur une couverture complète du troupeau et un rappel annuel**.
Ceva Santé Animale
Cette communication est gérée par la régie publicitaire du groupe NGPA. La rédaction de Web-agri n’a pas été consultée et n’a pas participé à sa réalisation.