Une partie des AA utilisés par la mamelle vient des protéines microbiennes du rumen, une autre directement des ingrédients de la ration non dégradés dans le rumen (protéine by-pass). La protéine microbienne a un profil en AA presque idéal pour la synthèse de protéines laitières mais le rumen ne peut fournir la quantité nécessaire à une production de plus de 30 kg lait/jour. Il faut donc un apport via l’alimentation d’AA non dégradés dans le rumen.
Nourrir une vache laitière revient donc à approvisionner son rumen en sources d’azote dégradable pour maximiser la production de protéines microbiennes et à fournir à son intestin des acides aminés by-pass complémentaires dont le profil se rapproche le plus possible de l’idéal pour la synthèse protéique. L’association de différentes sources protéiques ainsi que l’utilisation d’acides aminés protégés permettra de s’en rapprocher au mieux. C’est ce qu’on appelle la formulation acides aminés.
La méthionine est connue depuis de nombreuses années pour son action sur le taux protéique du lait. Elle est fournie par des matières premières telles que les tourteaux de colza ou de tournesol. Les rations peuvent être équilibrées avec de la méthionine protégée.
La lysine est utilisée pour son effet sur le volume de lait produit. La matière première la plus utilisée pour sa richesse en lysine est le tourteau de soja. De la lysine protégée peut également être incorporée dans les rations mais cet ingrédient, très utilisé aux États-Unis depuis une dizaine d’années, n’était que peu disponible en Europe jusqu'à maintenant. (lien vers le premier article)