Les tendances mondiales du marché des produits laitiers divergent

« Le marché de la poudre de lait écrémé en Europe est actuellement plutôt calme », rapportait l’Intitut de l'élévage (Idele), fin mars. La compétitivité des produits de l’Union européenne sur le marché mondial a d’ailleurs baissé du fait d’un euro plus fort. Et, en janvier 2025, les exportations de poudre maigre avaient reculé de 1 % par rapport à 2024. En février 2025, la tendance à la stabilité du marché européen était toujours d’actualité, mais pas sur le plan mondial. Ainsi, les cours de la poudre maigre étaient en hausse en Océanie (+5 %/janvier 2025 et +9 %/février 2024, à 2 821 €/t) et en baisse en Amérique du Nord (-6 %/janvier 2025, mais +12 %/février 2024, à 2 751 €/t). 

Aux États-Unis, le marché est globalement incertain, voire instable, même si la disponibilité en lait reste bonne. La grippe aviaire a engendré un léger recul de la production mais sans réel impact sur la collecte nationale. En effet, si la Californie a baissé en production (-9,2 % en novembre 2024/2023), d’autres États sont venus compenser le manque mais pas en intégralité. Les acheteurs semblent plus attentistes sur ce marché y compris pour le beurre à l’export. La demande du marché intérieur (vente au détail et restauration) s’est un peu assagie en mars, toujours pour le beurre, avec un impact plutôt négatif sur les cours. Au niveau européen, les cours du beurre restent soutenus. Et la dynamique mondiale, comme pour la poudre maigre, dépend des zones. Ainsi, en Nouvelle-Zélande, les cours sont orientés à la hausse (+7 %/janvier 2025 et +15 %/février 2024, à 7 005 €/t) et la demande à l’export est dynamique, tout comme la production. Mais une sécheresse sévit dans l’île du Nord depuis plusieurs semaines.