La matière grasse a toujours le vent en poupe

Le beurre trouve toujours sa place sur les marchés internationaux. Ainsi, la cotation Atla contrat se stabilise à 7 200 €/t beurre industriel en semaine 34 alors qu’elle était à 6 575 € en semaine 29 (+ 2 400 € sur un an). Il s’agit de son plus haut niveau depuis septembre 2022, preuve de l’attrait de la demande pour la matière grasse. Ce phénomène s’observe aussi en Nouvelle- Zélande où les cours du beurre progressent également. L’Idele constatait fin juillet « des hausses quasi continues des prix unitaires des enchères du Global Dairy Trade pour la matière grasse sur le 1^er semestre 2024 (+ 33 % pour le beurre et + 31 % pour la matière grasse anhydre) ».

Du côté de la poudre maigre, les résultats sont plutôt à l’opposé, avec un manque de dynamisme certain sur le marché. Fin août, « les cours restent plus stables côté poudres bien qu’en très légère progression, alors que la Chine n’est pas aux achats, selon l’institut. En cumul sur les5 premiers mois de l’année, les importations de poudre maigre du pays étaient en net retrait, à moins de 117 000 t (- 34 % /2023) ». À noter, que le contentieux ouvert entre l’Union européenne et la Chine ne porte pas sur la poudre de lait infantile, mais plutôt sur les fromages frais, fondus, caillés, bleus ainsi que sur les laits et crèmes non sucrés et non concentrés contenant plus de 10 % de matières grasses. D’autres importateurs asiatiques, comme la Thaïlande, la Malaisie ou l’Indonésie, compense en partie ce recul des achats chinois. En somme, « sur le marché mondial, les cotations des ingrédients laitiers poursuivent leurs trajectoires divergentes » et cela depuis plusieurs mois.