Entre baisse du nombre de livreurs, conditions climatiques compliquées et moindre motivation des éleveurs, la collecte de lait bio s’est repliée de 4,5 % en 2023. La consommation a de son côté encore décroché. Pour l’Idele, « tout l’enjeu pour la filière en 2024 sera d’enrayer cette crise persistante de la consommation ».
« Pour la première fois, la collecte de lait biologique en France a diminué » en 2023, rapporte l’Idele dans ses dernières Tendances lait-viande : la baisse atteint - 4,5 % par rapport à 2022.
La filière a perdu deux cents livreurs en un an (- 4,7 %/2022) et pour 2024, « des inquiétudes persistent sur les arrêts de certification, sachant qu’un nombre conséquent d’éleveurs seront arrivés aux termes de leurs cinq ans d’aide à la conversion ».
Au-delà de la diminution du nombre de livreurs bio, l’institut technique souligne que la baisse du lait produit par site d’exploitation a aussi participé à la baisse de la collecte. En cause : les conditions climatiques et « une moindre motivation à produire ».
La collecte s’est repliée dans toutes les régions, sauf en Normandie (+ 1,1% /2022).
Le prix moyen du lait bio 38/32 a atteint 491 €/1 000 l en 2023, « un prix qui se tient », qui a progressé de 24 € par rapport à 2022, et qui se trouve « globalement reconduit » sur début 2024.
Cette segmentation de marché demeurant « importante pour les laiteries », elles « ont choisi de soutenir les prix payés aux éleveurs » malgré le décrochage de la consommation de produits bio, analyse l’Idele.
Car la consommation s’est encore beaucoup érodée en 2023 : les ventes de produits laitiers bio en magasins généralistes ont chuté de10 à 18 % par rapport à 2022 selon les produits, tandis que les produits laitiers non bio résistent.
À noter cependant : l’écart de prix entre produits bio et non bio s’est considérablement réduit. Entre 2021 et 2023, il est passé de 17 % à 9 % pour le beurre et de 29 % à 19 % pour l’ultra-frais.
Quelques signaux positifs sembleraient par ailleurs se dessiner. L’analyste Kantar relève ainsi que certains débouchés se portent mieux : les volumes de produits laitiers commercialisés en vente directe ont augmenté de 8 % en 2023 par rapport à 2022, et les ventes en magasins spécialisés ont moins reculé qu’en magasins généralistes.
Pour que la consommation redémarre en 2024, il faudra selon l’Idele « redonner du sens à la consommation de produits bio en magasins généralistes », et aussi compter sur « la restauration collective voire commerciale ».
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Retrouvez les palmarès des concours bovins du Space 2025
Dans le Cotentin, « nous vivons avec 30 vaches et 30 hectares chacun »
Madison sacrée grande championne Holstein sur le ring du Space 2025
Logiciel, lactosérum, pailleuse… 4 inventions d’éleveurs primées au Space
Désormais, il s'agit d'« optimiser chaque heure de travail »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Comment préparer une vache à la césarienne
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine