Quelle laiterie a le mieux payé les éleveurs en 2023 ?

Pots de lait
Le prix du lait en 38/32 s’est globalement stabilisé entre 430 et 440 €/1 000 l en 2023, d'après les données de FranceAgriMer. (©bubbers, AdobeStock)

Les PME françaises arrivent sur le podium des laiteries qui ont le mieux rémunéré les éleveurs en 2023, concluent nos confrères de L’Éleveur laitier dans une analyse parue fin janvier. Du côté des grands groupes, Sodiaal a « donné le la » et « participé à la stabilité du prix français ».

« Ce sont les PME spécialisées dans les produits de grande consommation (PGC) qui arrivent en tête » des laiteries qui ont le mieux payé les producteurs en 2023, constate L'Éleveur laitier dans son bilan annuel publié fin janvier, en lien avec son Observatoire mensuel des prix du lait.

« Elles occupent quasi toutes les places du top 10 des hausses et du top 10 des prix du lait », soulignent nos confrères. « La progression la plus spectaculaire » revient à la Laiterie Saint-Denis-de-l’Hôtel (Centre-Val-de-Loire) avec une hausse de 92 €/1 000 l, et la palme du prix le plus élevé à Alsace Lait (Grand-Est) avec 524,71 €/1 000 l en moyenne en qualité 42/33 et super A.

Laiteries dont le prix du lait conventionnel est le plus élevé en 2023
Toutes primes et qualités comprises, les PME françaises figurent en haut du classement des laiteries rémunérant le mieux les éleveurs en 2023. (© L'Éleveur laitier)

Le prix du lait en 38/32 s’est « stabilisé globalement entre 430 et 440 €/1 000 l » en 2023 d’après FranceAgriMer, après le pic de janvier à 469,8 €/1 000 l. « Les hausses de tarifs, obtenues difficilement auprès des GMS » françaises fin 2022 et début 2023, « sont essentiellement liées au marché franco-français et aux PGC » et ont « compensé le recul de la valorisation beurre-poudre ».

L’Observatoire de L’Éleveur laitier souligne des stratégies divergentes chez les deux grands groupes leaders du marché. Inquiète de la baisse de production chez ses éleveurs et soucieuse de les encourager, la coopérative Sodiaal a « souhaité maintenir un prix de base à un bon niveau durant toute l’année 2023 », à 446,57 €/1 000 l en moyenne hors prime tank et prix B de janvier à mars, et « participe à la stabilité du prix français en 2023 ».

Face à l’industriel privé Lactalis en revanche, « les producteurs ont dû défendre leur prix », pour aboutir à une moyenne sur deux ans oscillant « entre 450,97 et 451,40 €/1 000 l en Bretagne-Pays-de la Loire, selon les OP ».

Ré-affichant sa volonté de « coller au pouvoir d’achat alimentaire tendu des Français », le groupe imposait début 2024 « un 405 €/1 000 l alors que Sodiaal affiche ouvertement un 440 €/1 000 l ».

Le groupe Savencia, quant à lui, « dicte sa loi » en fixant le prix de base « sans l’accord de l’association d’OP Sunlait et régulièrement sans celui de l’OP ligérienne Les 3 Rivières », écrivent nos confrères. Le groupe Eurial-Agrial « se démarque » parmi les grands groupes généralistes avec un prix moyen en hausse de 13,9€/1 000 l en 2023 en Bretagne-Pays de la Loire pour le lait conventionnel à 42/33, qualité super A. Et « les prix des OP Danone retrouvent le chemin des podiums régionaux ».

Danone est par ailleurs « vainqueur sur le marché du lait bio » avec sa marque Les2Vaches (592,13 €/1 000 l en qualité 41/32,5 et super A, soit une hausse de 54,83 €/1 000 par rapport à 2022), « avec cependant une réduction de sa collecte ».

En moyenne, le prix du lait bio a progressé de 25 €/1 000 l en 2023. Mais le marché demeure « particulièrement difficile » : la part de lait bio déclassé en lait conventionnel a ainsi atteint 45 % chez Lactalis en 2023.

Laiteries dont le prix du lait bio est le plus élevé en 2023
Toutes primes et qualités comprises, Danone Les2Vaches demeure en haut du classement des prix payés aux producteurs de lait bio en 2023. (© L'Éleveur laitier)
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Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,23 €/kg net +0,09
Vaches, charolaises, R= France 7,06 €/kg net +0,07
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo

La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait

Prix du lait
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

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