Un prix du lait bio « en-deçà du prix du conventionnel, alors même que le lait est déclassé et valorisé sur le même circuit ! ». Voilà ce que dénonce la Confédération paysanne dans un communiqué de presse le 6 juillet.
« Depuis près d’un an, la filière laitière biologique subit des tensions : la consommation n’augmente plus aussi vite que la production. Ce déséquilibre s’est traduit par une érosion globale du prix du lait payé aux producteurs, accentuée durant le printemps lors du pic de production saisonnier » contextualise le syndicat. Cette dégradation du prix de vente est d’autant plus malvenue sur fond d' augmentation des coûts de production : l'Ipampa (Indice des prix d'achat des moyens de production agricole) du lait de vache affiche une hausse de 21 % en avril, par rapport à la même période en 2021.
« La Confédération paysanne a adressé un courrier d’interpellation aux cinq principaux collecteurs (Sodiaal, Agrial, Eurial, Lactalis et Laita), car au-delà de l’aspect économique, c’est une dévalorisation de la bio et la non-reconnaissance des valeurs et du travail des producteurs. Les éleveurs et éleveuses engagés en bio travaillent quotidiennement à la préservation des biens communs. Ce travail a un coût qui doit être pris en charge. »
Dans nos réseaux on reçoit des témoignages d'agri #bio qui vendent leurs céréales aux conventionnels car les prix dépassent celui du #bio. En lait aussi car le prix du beurre et de la poudre de lait conventionnels est très élevé. La crise a retourné les prix
— LARREA Francis maraicher bio et au CA de B.L.E. (@francis_larrea) June 23, 2022
Le syndicat appelle également les pouvoirs publics à soutenir les éleveurs laitiers face aux collecteurs afin que les prix proposés prennent en compte les indicateurs de coût de production, comme prévu dans le cadre de la loi Égalim.