Ces mesures, qui s'inscrivent dans le « plan d'action » validé mardi par le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll et le président de la Fédération nationale porcine, Paul Auffray, visent en premier lieu à apporter une bouffée d'oxygène aux producteurs dont la trésorerie est la plus dégradée.
Dès la semaine prochaine, des « cellules d'urgence » dans chaque département breton seront chargées de coordonner la mise en place d'aides immédiates, comme l'étalement des cotisations sociales ou leur prise en charge partielle, via une caisse de crédit de la Mutualité sociale agricole (Msa). Au total, ces aides pourront atteindre 3.200 à 5.000 euros par an et par chef d'exploitation, a précisé le préfet de Bretagne, région qui représente en tonnage 58 % de la production de viande porcine française. Un fonds d'allègement des charges, géré par le ministère de l'Agriculture, pourra également prendre en charge des intérêts d'emprunts effectués pour la modernisation des exploitations. Enfin, le réseau bancaire s'est dit d'accord pour soutenir les trésoreries les plus dégradées après étude individualisée des dossiers.
Au cours de la réunion, des mesures d'ordre plus structurel destinées à améliorer la compétitivité de la filière ont également été évoquées, comme la séparation, dans les rayons de la grande distribution, des produits d'origine française de ceux qui ne le sont pas.
Selon Patrick Strzoda, ces mesures montrent « la véritable mobilisation des pouvoirs publics au côté de la filière » porcine, face à la « crise très grave » qu'elle traverse.
Pour une exploitation moyenne, « les pertes ont été de 30.000 à 50.000 euros d'octobre 2014 à janvier 2015 » et les prix se sont effondrés à 1,14 euro le kilo aujourd'hui, alors que le prix d'équilibre s'établit à 1,40 - 1,50 euro, a-t-il souligné.
L'embargo russe est une des causes principales de cette crise, ayant provoqué non seulement la perte de débouchés traditionnels mais aussi l'arrivée massive sur le marché français de viande de porc en provenance d'autres pays d'Europe, eux aussi touchés par l'embargo.
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