
Gros bovins de boucherie
Consulter mon marché
Analyses du marché Gros bovins de boucherie
Bovins de boucherie - 17/10/2025
L'analyse du 17/10/2025 est réservée aux abonnés. Toutefois nous vous proposons l'analyse du 03/10/2025.
Le manque structurel de marchandise impose une restructuration importante de l'approvisionnement des outils industriels.
Conjoncture – Cela fait des mois que les outils industriels sont en tension sur le volet approvisionnement. Les raisons sont connues avec une pyramide des âges des éleveurs très défavorables, un taux de renouvellement insuffisant et une pression sanitaire qui amplifie la décheptelisation. Les abattoirs fonctionnent en flux tendu, avec une logistique de plus en plus compliquée à assurer. Il n’est plus rare d’observer des ruptures d’approvisionnement entraînant des arrêts de chaîne sur certains outils qui connaissent des ruptures. La guerre commerciale engagée depuis le début d’année qui a conduit a une envolée des prix, en est une des conséquences.
Il n’est plus question de complémenter le marché français avec des viandes UE. Nos voisins européens sont dans la même situation. Cela n’arrête pas les flux de matière entre pays, mais le prix n’est plus un argument, car les tarifs sont souvent aussi élevés, voire plus dans ces pays.
Face à ce constat, les grandes manœuvres se font autour du pôle approvisionnement des abattoirs. Les regroupements de coopératives, le rachat de clientèle de négociant par les grands groupes industriels ou des regroupements d’entreprises de négoces se multiplient. Chacun cherche à conforter ses positions dans un paysage de déficit chronique de marchandise. Cette guerre commerciale peut même prendre des aspects d’étouffement de la concurrence dans certaines régions (notamment dans l’est du pays).
Les éleveurs observent ces changements de loin et profitent pleinement de cette chasse aux vaches, qui renforce la position inflationniste du marché de la viande. Il est bon de rappeler que les Charolaises R = se vendaient à 5,40€ il a un an et que les laitières ont gagné 2€/kg de carcasse soit 68 % de hausse. Il n’est pas si loin le temps où les éleveurs étaient payés 4,00€ pour des vaches blanches.
L’ensemble des observateurs du marché se pose la même question : jusqu’où iront les prix ? Sur un marché de libre-échange qui ne reverra pas de croissance des volumes, cette limite semble difficile à envisager. Il y a encore des marges de manœuvre, notamment sur le prix de la viande hachée, mais il faudra que le consommateur l’accepte et que les distributeurs rognent sur leurs marges. Les pièces bouchères vont-elles devenir des produits de luxe, réservés à une élite. Le prix de la bavette, muscle emblématique parmi les pièces d’import en France, continue ainsi de progresser sur le marché de Rungis pour atteindre les 15€/kg (+ 24 % /2024 et + 48 % /2023).
Dans une économie de marché, tout excès a ses revers (parfois violent). L’envolée des prix a créé un différentiel très important avec les viandes des grands pays producteurs. Le Brésil en tête accompagne des pays du Mercosur. La guerre commerciale à laquelle se livrent les pays est féroce, sur fond de politique américaine très agressive et surtout difficile à anticiper. Malgré la très forte mobilisation des éleveurs contre ce traité, l’UE a renforcé ces importations. Le quota de 66000 tec à droit nul a largement été dépassé avec 133000 tec sur les sept premiers mois de l’année. La taxe de 12,80 % plus 3€/kg de viande pour les viandes hors quota n’est pas un frein, pour des produits à fortes valeurs ajoutées comme les aloyaux. En juillet, la viande brésilienne réfrigérée désossée a été importée au prix moyen CAF (avant droits de douane) de 11,20 €/kg net d’os. Pour sa part, la viande congelée désossée a été reçue en moyenne à 6,60 €/kg net d’os (prix CAF). (Source : https://tendances-lait-viande.fr/category/viande-bovine/)
Ces importations n’ont aucun effet pour le moment sur un marché fortement déficitaire, mais l’accord avec les pays du Mercosur prévoit l’exportation vers l’Europe d’un volume de 99 000 tonnes de bœuf avec un droit de douane réduit à 7,5 %.
Dans une agriculture en plein questionnement, quels seront les contours de la production dans les décennies qui arrivent ? Le savoir-faire et les services pour la nature et l’environnement de nos éleveurs sont incommensurables, mais les jeunes générations, auront-elles la possibilité économique de manger de la viande française ? Oui sans aucun doute, notre culture culinaire est forte, et les Français restent fortement attachés à nos productions de qualité, la plus contrôlée au monde.
Vaches allaitantes - 17/10/2025
L'analyse du 17/10/2025 est réservée aux abonnés. Toutefois nous vous proposons l'analyse du 03/10/2025.
Si les prix progressent sur les étals des magasins, l’érosion de la consommation reste limitée, au regard de la baisse des volumes disponibles pour les abattoirs. Au niveau commercial, l’animation est assez tendue en cette fin de mois. La demande se tasse notamment dans les pièces nobles à griller, et se reporte doucement sur celles à bouillir, à condition que les cuisiniers ou cuisinières prennent le temps de la préparation. Ces produits sont moins onéreux. Le commerce des viandes transformées est peu soumis à cette saisonnalité, mais l’impact du début ou de la fin du mois est très sensible dans les magasins. L’activité commerciale, dans les campagnes et sur les marchés, reste soumise à la loi de l’offre et de la demande. Les tarifs restent très fermes dans les femelles Parthenaises, Blondes d’Aquitaine, Limousines, Aubrac ou Charolaises de qualité bouchère. Le déficit de production renforce la concurrence dans l’ensemble des femelles allaitantes R et O de conformation.
Vaches laitières - 17/10/2025
L'analyse du 17/10/2025 est réservée aux abonnés. Toutefois nous vous proposons l'analyse du 03/10/2025.
Les ensilages tirent sur la fin, mais cela n’apporte pas de volumes suffisants aux entreprises de transformation, qui ont des besoins en minerai pour le début du mois (réception des salaires). Le niveau de l’offre reste déficitaire avec des industriels qui renforcent leurs offres tarifaires pour attirer la marchandise. Les prix restent positifs dans les réformes Prim’Holsteins, Normandes ou Montbéliardes. La demande est également très présente sur les taureaux pour la production de minerai
Jeunes bovins - 17/10/2025
L'analyse du 17/10/2025 est réservée aux abonnés. Toutefois nous vous proposons l'analyse du 03/10/2025.
L’animation commerciale est soutenue dans un contexte européen très porteur. La faiblesse de l’offre en Italie, et la bonne activité sur les pays tiers en Espagne tirent les prix vers le haut. La détente est également à l’ordre du jour en Allemagne, alors que les ventes sur la Grèce sont plus compliquées notamment dans les JB de moins d’un an face à des niveaux de prix qui font reculer les commandes. Le marché intérieur est également mieux orienté, face au déficit de femelles. La demande halal se renforce pour des achats de début de mois. Les tarifs évoluent positivement avec des volumes qui vont s’éroder dans les semaines à venir.
Prix de référence
Les tarifs référents sont établis à partir d'une sélection des grands marchés représentatifs pour les races et les catégories définies ci-dessous.