« Depuis quelques semaines, les annonces de Donald Trump concernant les relations commerciales entre les États-Unis et le reste du monde, et notamment avec le vieux continent, font couler beaucoup d’encre. Il semble que cette nouvelle situation serve de prétexte à la Commission européenne pour justifier d’une ratification rapide de l’accord avec le Mercosur.
Plus inquiétant encore, d’après le média Euractiv, un membre du cabinet du Premier ministre français semble partager cette analyse, et considérer que les producteurs français devraient se concentrer sur "l’amélioration de la qualité" au lieu de "continuer à produire des vaches – en concurrence directe avec les vaches brésiliennes – qui n’ont aucun autre avantage que d’être identiques".
Et bien, non, notre élevage n’est pas "identique" à celui des pays du Mercosur ! Non, nos élevages ne sont pas constitués de gigantesques feedlots comptant des milliers d’animaux ! Non, nos animaux ne sont pas dopés aux antibiotiques utilisés comme activateurs de croissance, ni aux hormones…
Donc non, notre viande n’est pas la même ! Elle respecte les standards de production les plus exigeants au monde, notamment en ce qui concerne la sécurité sanitaire, l’environnement et le bien-être animal.
Les producteurs français n’ont pas le souhait de renoncer à la qualité de notre élevage bovin herbager durable, à taille humaine, reconnu par les consommateurs, et plébiscité par les citoyens ! »
Pour Patrick Benezit, président de la Fédération nationale bovine : « Le Président Macron l’affirme, l’accord avec le Mercosur ne peut pas être accepté. Nous attendons que la France exerce son droit de veto auprès du Conseil européen, forte du soutien de tous les parlementaires français ! Les éleveurs ne peuvent pas être trahis, et une nouvelle fois abandonnés, à la faveur d’un accord qui ne prévoit aucune réciprocité quant aux respects des normes de production. »
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Des tracteurs canadiens à la conquête de la France et de l’Europe
Simon Huet : « Je gagne plus d'argent à être autonome qu'à être en bio »
Taureaux importés holsteins : des potentiels variés et de haut niveau
Plus de cédants que de repreneurs en élevage laitier : « la balle change de camp ! »
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Cornes absentes ou atypiques ? Signalez-le auprès de l'Onab
Reprendre le contrôle sur les troupeaux à haut niveau cellulaire