Rencontrés au Sommet de l’élevage, les fabricants, parmi les plus en vue du marché, dévoilent les atouts de leur best-seller dans la catégorie la plus écoulée aujourd’hui, celle des mélangeuses à bol.
Lucas G : Spirmix 420
« La taille des bols ne cesse d’augmenter », avance Pierre Grevet, responsable marketing chez Lucas G. Le constructeur vendéen suit la tendance, avec les modèles les plus volumineux de sa gamme Spirmix, qui s’échelonnent de 35 à 46 m3 (de 180 à 285 vaches laitières). Tous affichent 10,70 m de long. « L’essieu a été adapté pour manœuvrer correctement », souligne-t-il. La cuve lisse roulée et évasée permet un foisonnement et une aération optimale de la matière, tout en réclamant peu de puissance. Cette homogénéité est accrue par les trois vis, qui ont la particularité d’être non lisses et à palier. Les couteaux sont réversibles pour une longévité accrue. Tous les modèles disposent d’un renfort de cuve qui évite la déformation du bol, limite la pression exercée sur les boîtiers planétaires et les pesons lors des phases de déplacement et de chargement. Chaque Spirmix est équipée d’un boîtier bi-vitesse qui permet à la mélangeuse de s’adapter aux puissances-tracteurs même les plus faibles. « Les pesons sont en direct sur la cuve, c’est plus précis et ça soulage l’essieu », souligne Pierre Grevet.
Trioliet : Solomix 2 VLL
Avec ses grandes roues de camion encastrées directement dans la cuve et un essieu implanté au milieu de la machine, la mélangeuse Solomix 2 VLL du constructeur suisse offre une grande maniabilité et une hauteur maîtrisée, pour pouvoir intervenir même dans les étables étroites. Le design du bol et des triangles asymétriques assurent un mélange Dual Flow aussi bien horizontal que vertical. « L’épaisseur des vis est de 22/25 mm, ce qui assure une grande durée de vie », assure Jarno Reulink, responsable export de la marque. Tous les types de distribution des aliments sont disponibles. « Nous avons le tapis le plus large sur le marché, il fait un mètre, ce qui convient très bien aux rations fibreuses », poursuit-il. Les deux vis Twin Stream et les couteaux Trioform permettent une coupe rapide et homogène, même pour les petites rations, tout en économisant le carburant. En option, le boîtier Shifttronic, entièrement automatique, choisit le régime le plus approprié sur la base d’un poids préprogrammé, ce qui permet de ne pas tourner inutilement à plein régime. La Solomix 2 VLL est disponible de 10 à 36 m3.
Jeulin : Energy 4P
Dans la gamme Energy, c’est la mélangeuse Energy 4P avec un volume de 22 m3 qui a le vent en poupe chez Jeulin. « C’est une taille qui devient la norme, la demande sur les gros modèles est importante. La fibre demande du volume », explique Olivier Mompeu, inspecteur commercial en charge du Sud-Ouest pour la marque. Les couteaux sont traités au carbure avec support anti-casse. La cuve est roulée, lisse et en deux parties afin de limiter le nombre de soudures et d’augmenter la robustesse. Un tapis de distribution avant bilatéral permet de s’adapter à toutes les configurations d’étables. La pesée au chargement, mais aussi au déchargement, est entièrement programmable. « Le recroisement des vis a fait l’objet d’un brevet », explique Olivier Mompeu.
Keenan : MécaFibre345 +
Avec plus de 3 500 clients en France, Keenan a su imposer son concept de brassage à pales horizontales pour « brasser sans agressivité et sans presser », explique Lionel Tuffal, responsable pour le sud de la France. Les volumes de la gamme MécaFibre + oscillent de 14 à 28 m3. La transmission comporte un arbre d’entraînement axillaire permettant de mieux répartir la puissance requise par la machine. Le système balle entière permet une incorporation plus rapide de tout type de botte. Une porte guillotine sépare la chambre de mélange de celle de distribution, pour plus d’uniformité. Les couteaux fixes dans le fond de la cuve et des pales crénelées coupent la fibre longue et préservent les ensilages. Le système de connexion InTouch combine les derniers logiciels d’alimentation, un boîtier de pesée et fait le lien avec des nutritionnistes spécialisés. Le tout est relié à une application. « C’est comme un Thermomix, le boîtier s’occupe des recettes », résume-t-on chez Keenan. Chaque jour, InTouch gère l’alimentation de plus de 200 000 animaux dans 3 000 fermes à travers le monde. Keenan annonce une efficacité alimentaire en hausse de 15 % avec cette technologie.
Silofarmer : Tambora et Karthala 22 m3
Le constructeur fondé en Corrèze possède deux produits phares, la Tambora et la Karthala, qu’il écoule majoritairement en 22 m3. Les formes polygonales des cuves pliées de Silofarmer assurent une homogénéité de la ration tout en réduisant le temps de mélange. Elles permettent de supprimer les zones « mortes » de la cuve et d’utiliser chaque m3. Il est possible de choisir des tapis en inox, « ce qui en fait le tapis le plus performant et le plus résistant du marché avec une longévité inégalable ». Reposant sur une transmission complète, les vis sont entraînées par des boîtiers à roulements coniques préservés dans un bain d’huile. La forme évasée des vis et des spires garantit à l’éleveur un mélange plus aéré et un brassage propulsé. Conçu à l’image d’un châssis de camion, l’ensemble des éléments qui composent le châssis sont boulonnés. Le système Temp-O-Coupe de Silofarmer consiste en deux contres-couteaux de grande dimension, réglables hydrauliquement, présents de chaque côté de la cuve et qui permettent à l’utilisateur de maîtriser le défibrage du fourrage incorporé au mélange. Les modèles sont disponibles de 8 à 44 m3.
Belair : Galion et Drakkar 24 m3
« La moyenne du volume de nos mélangeuses aujourd’hui tourne autour des 24 m3 », confie Pierre-Louis Janvier, co-gérant de Belair. Il met en avant deux modèles, le Galion, plus adapté aux rations humides « ensilage et fibres » avec une cuve droite roulée, et le Drakkar, dont la cuve évasée pliée permet de mélanger les produits les plus fibreux, enrubannage, foin… « Seule la cuve change », poursuit-il. Des vis verticales étroites, pour une prise de puissance minimum, ou larges, avec un premier filet de vis de forme ovale et non-continu pour faciliter la descente du produit, sont proposées. « Nous équipons nos mélangeuses de trappes de grande dimension, les plus grandes du marché », souligne Pierre-Louis Janvier. Tous les types de distribution sont disponibles. Un kit Bel’Paille, un brumisateur, permet, en option, de diminuer le taux de poussière sur les mélangeuses équipées d’une turbine de paillage. La gamme de Belair s’étend de 6 à 45 m3.
RMH : Mixell
« Nous ne faisons qu’une chose, du 1er janvier au 31 décembre : des mélangeuses sous toutes les formes. C’est un métier ultra spécialisé, lance Jérôme Guiffard, directeur commercial chez RMH. Par exemple, nous ne posons jamais de réhausse. Pour plus de solidité et de résistance, chaque volume a sa cuve dédiée ». À partir de deux vis, les cuves bénéficient des 4 contre-couteaux manuels et du système Overlapping, soit le croisement, sur 18 cm, des vis, pour une meilleure répartition du brassage de la ration. « D’autres le font aujourd’hui, certains ont même fait breveter cette idée. Mais chez nous, cela fait 20 ans qu’on l’applique. Cela permet de petites rations dans de gros volumes. Et si l’éleveur charge du maïs à 14 centimètres, il doit ressortir à 14 centimètres. Il s’agit de mélanger le produit, pas de le détériorer », poursuit-il. Le boîtier d’entraînement d’origine industrielle dispose de 2 vitesses (22 et 44 tr/min) pour une demande de puissance la plus faible possible. La gamme Mixell est disponible de 8 m3 à 45 m3.
Gyrax : Gyramix SD et TF 20 et 24 m3
« La grande force de nos bols, ce sont nos vis. Le reste ce n’est que de la philosophie », clame Daniel Guieu, directeur commercial. Leur conception permet aux aliments de bien descendre au fond de la cuve. Ils disposent notamment de couteaux à grandes dents pour faciliter l’affûtage. La gamme Gyramix existe en sortie directe (SD) et en tapis frontal caoutchouc ou inox (TF), avec des volumes de 8 m3 à 40 m3 et de une à trois vis pour nourrir de 30 à 350 bovins. Les châssis sont surdimensionnés pour qu’aucun effort de traction ne s’exerce sur les jauges de pesée. La hauteur et la longueur de flèche sont réglables. Le racleur de fond de cuve assure une vidange parfaite et la lame d’usure est réglable. Les boîtiers réducteurs sont eux aussi surdimensionnés, avec une lubrification automatique et un niveau d’huile aisé à contrôler. Le graisseur du roulement supérieur est accessible. « Tout cela pour une fiabilité et un entretien simplifié », souligne Daniel Guieu.
Tatoma : Gamme Duplo
La mélangeuse verticale Duplo est composée d’une cuve tronconique et de deux vis coniques verticales avec couteaux dentelés qui permettent de couper et mélanger tous les types de produits. « Notre spécialité, c’est la mélangeuse-pailleuse. Elle assure une grande polyvalence et un gros débit de paillage », confie Blaise Guillaume, commercial Nord-Ouest et Benelux chez Tatoma. Pour cela, la forme des vis a été modifiée. « C’est très spécifique par rapport à ce qui se fait sur le marché, assure-t-il. La première spire est très large puis cela se rétrécit ». Boîtier double vitesse pour travailler même en faible puissance, quatre pesons de diamètre 54 mm sur châssis indépendant, quatre contre-couteaux réglables manuellement, béquille hydraulique avec pompe manuelle, écran de pesée programmable (15 rations, 15 ingrédients)… « Plus grande capacité pour une hauteur moins élevée, consommation de puissance minime, mélange très rapide, simplicité d’entretien… », énumère Blaise Guillaume. La gamme Duplo s’étend de 14 m3 à 26 m3.
Kuhn : Gamme Profile
Si le robot Aura fait beaucoup parler, le cœur des mélangeuses chez Kuhn reste la gamme Profile. À cuve large ou étroite, en version Crossmix avec roues encastrées pour les terrains difficiles (2,40 m de large pour la version 14 m3), en version Plus avec turbine de paillage… « En adaptant le type de distribution, les possibilités sont illimitées », avance Pierrick Blanchard, directeur commercial du constructeur alsacien. Les vis sont en K-Nox, un alliage de chrome, pour faire face aux acides, et de ferrite, pour la résistance mécanique. Une doublante en K-Nox est d’ailleurs disponible en option pour renforcer les 80 premiers cm de la cuve. Le « pas double » du dernier quart de spire de la vis permet un foisonnement optimal des produits quel que soit le niveau de remplissage de la cuve. Le support qui accueille le dispositif d’aimants est présent de série sur l’ensemble des vis. La gamme Profile mobilise 7 chevaux par tonne de mélange, une faible demande de puissance qui permet des économies de carburant. Pour une distribution homogène, le coefficient de variation des rations est de 1,2 % avec une durée de mélange de 3 minutes seulement, un résultat garanti par un test de la DLG allemande.
Robert : Evolumix
Le nom de la gamme Evolumix annonce la couleur : un mélange de qualité et « des possibilités d’évolutions infinies », avance Laurent Feuillen, responsable du marketing de l’enseigne. « Nous sommes constructeurs depuis 30 ans. Nous avons tous les plans de nos machines depuis le début. Cela nous offre une grande rapidité de maintenance », poursuit-il. Châssis indépendant, vis en acier Hardox, timon réglable en hauteur, fond de cuve renforcé, pare-chocs avec feux encastrés, quatre contre-couteaux manuels… Les atouts des mélangeuses Evolumix, disponibles jusqu’à 45 m3, sont solides. « La demande en énergie motrice de ces machines est faible. Il est également possible d’adapter une pailleuse, une option pour laquelle nous sommes très reconnus », souligne Laurent Feuillen. Le responsable met également en avant un autre modèle de Robert, la Mastermix SB, une mélangeuse surbaissée pour les petites étables, qui affiche 281 cm de hauteur pour un volume de 13 m3.
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