Pour ajouter l’article à vos favoris identifiez-vous.
Plérin (France), 23 juin 2016 (AFP) - Un an après la grave crise de l'été 2015, le cours du porc s'apprête à franchir à nouveau le cap du 1,40 euro le kilo, un prix correspondant au coût de production moyen des éleveurs et que le gouvernement avait tenté d'imposer l'été dernier.
Le porc a été coté jeudi à 1,39 euro/kg au Marché du porc breton (MPB) de Plérin (Côtes-d'Armor), qui sert de référence au plan national. Un prix en hausse de 3,5 centimes par rapport à la précédente cotation, lundi. Le prix moyen sur 2015 s'est établi à 1,238 euro/kg, très insuffisant pour couvrir les coûts de production.
La hausse s'inscrit dans une remontée progressive des prix depuis la mi-avril. A cette date, le cours s'était établi à nouveau à 1,20 euro/kg, un prix qu'il n'avait pas atteint depuis la réouverture du MPB, début décembre 2015, après une suspension des cours pendant sept semaines consécutive à la crise.
Pour les responsables du MPB, « le marché de jeudi confirme les tendances haussières des marchés précédents » et s'inscrit dans une tendance similaire chez les autres grands producteurs européens, Allemagne et Espagne en tête. Une « tendance haussière » portée par la demande sur le marché mondial, tout particulièrement en provenance de Chine et du Japon.
« Les exportations des pays de l'Union européenne vers les pays hors UE ont progressé de 35 % sur les quatre premiers mois de 2016 avec, en tête de ces exportations, la Chine », pour près de 45 %, constate-t-on au MPB.
En juillet 2015, conscient des difficultés rencontrées par les éleveurs, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, s'était efforcé d'imposer un prix de 1,40 euro/kg, supérieur à l'époque aux cours européens.
Mais ce cours, qualifié de « politique » par les industriels, avaient amené deux des principaux acheteurs au MPB, Cooperl Arc Atlantique et Bigard/Socopa, à se retirer du marché au cadran, arguant du handicap que constituait un tel prix pour leurs exportations.
La remontée actuelle des cours ne doit cependant pas faire illusion. Selon le Comité régional porcin (CRP), qui tenait jeudi sont Assemblée générale, la proportion d'élevage à plus de 100 % d'endettement est passé de 13 à 18 % entre 2014 et 2015 et celle à plus de 90 % d'endettement est passée sur la même période de 23 à 30 %.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
« J’ai opté pour un système très simple car c’est rentable »
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
« J’ai gagné presque un mois d’IVV grâce aux colliers de détection de chaleur »
Le biogaz liquéfié, une solution pour les unités de cogénération dans l’impasse
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?
Retraite agricole : les réponses aux questions que vous vous posez