Françoise comprend les génisses qui, « trop contentes » de découvrir pour la première fois les pâturages et l'herbe fraîche, ont tendance à passer les clôtures pour profiter des grands espaces car les vaches, elles, ont déjà vécu des mises à l'herbe.
« Ça leur fait faire de l'exercice », et aux éleveurs aussi, plaisante Quentin.
Gegene, enfant, participait lui aussi à sa première mise à l'herbe, avec sa grand-mère et sa tante. Les bêtes « se sont sauvées toutes folles dans le bois et je suis rentré bredouille sans le troupeau, penaud... », se souvient-il. « On est allé à la "retrouvaille" des vaches et des deux taureaux. Rien qu'en voyant ma grand-mère, les animaux ont pris le bon chemin les uns derrière les autres. Je revois leur air malicieux lorsqu'ils sont repassés devant moi, l'air de dire : " Tu as vu, on t'a bien eu le bizut...". Je n'ai eu droit à cela qu'une seule fois, ensuite les bêtes m'ont adopté. (...) »
« Les rationner la veille »
Pour éviter qu'elles ne se sauvent, Damien préconise de leur donner « le minimum à l'auge la veille ».
Duaner est plus radical : « Ne pas les nourrir 12 h avant de les mettre dehors. »
Il conseille aussi « un apprentissage du fil à l'auge ».
« Vérifier ses clôtures »
« Un apprentissage », confirme Manu. « Et peut-être faire ses clôtures de pâtures correctement », ajoute-t-il.
« Des clôtures qui tiennent ! », appuie Vincent avant de revenir sur l'apprentissage, recommandant « une première mise à l'herbe dans un petit parc (...) », comme Nathalie.
« Un apprentissage progressif »
Pour Marie-Pierre, il ne faut « surtout pas les passer direct de la stabu à l'extérieur en plein soleil ». « On plaçait un fil de clôture devant la porte de l'étable et ensuite on ouvrait pendant une journée pour habituer les génisses à la lumière du soleil », témoigne-t-elle.
« Pour qu'elles ne soient pas trop éblouies », mieux vaut « commencer tôt le matin ou les sortir tard le soir », selon Jean-Jacques.
« S'appuyer sur de vieilles vaches dociles »
Christian propose de « les entraîner avec des vaches taries ou vieilles ». « Les génisses seront moins speed et reviendront vers les "mamies" », fait-il remarquer.
Quand Cécile sortait les génisses, elle le faisait « toujours devant les deux "mamies" de 14 et 16 ans... », raconte-t-elle. « Et ça marchait bien. Avec deux matriarches qui les encadrent, elles étaient plus disciplinées. Par contre, une fois dans le pré, elles étaient complètement fofolles ; sautaient, s’amusaient dans l’herbe... »
« Se fier à la lune »
Damien suggère de « "lâcher" les génisses à la lune ».
« À la lune ? », s'étonne Sabrina. Elle savait « qu'au jardin, ou en forêt, on travaille en fonction de la lune mais n'imaginait pas que c'était aussi le cas pour les animaux ».
Damien achète « le calendrier lunaire de Michel Gros tous les ans ». « Dedans, il y a les dates pour mettre les bêtes dehors, et les transitions se font nickel, jamais de diarrhées, les lots sont calmes, etc., détaille-t-il. Après libre à chacun d'y croire ou non... Moi, une année, je n'ai pas sorti les laitières le bon jour. Arrivées au pré, elles ont beuglé plus d'une demi-heure. »
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